Le monde de la culture, en France, est au bord de l’asphyxie. La fermeture des librairies, des bibliothèques, de même que l’annulation des spectacles et des expositions, sont sur le point de porter un coup fatal à beaucoup de ses acteurs. Fort heureusement, des bouffées d’oxygène arrivent, quand même, jusqu’à lui.
A commencer par des statistiques rassurantes. Elles concernent la consommation de biens culturels pendant la période de confinement. Une étude réalisée par la Sofia, la SGDL et le SNE,vient opportunément le rappeler. Elle est réalisée, comme chaque année, à l’occasion du salon du livre de Paris. Lequel a été annulé cette année. Certes, son baromètre est centré sur l’usage du livre numérique. Certes, les données de l’étude date de la période de début janvier, donc avant le confinement.
Mais, il en ressort que l’usage du livre numérique est en augmentation. Et, il en ressort, aussi, que cet usage a été boosté, comme celui de l’ensemble des biens culturels, par la crise sanitaire. Par ailleurs, dans une étude réalisée, début avril, pour le compte d’Hadopi, on relève que 89 % des personnes interrogées ont consommé au moins un des 9 types de biens culturels.
Le secteur de la culture : un secteur clé
En effet, pour 56 % des personnes interrogées :
La consommation de biens culturels est indispensable à l’équilibre.
Le trio gagnant comprenant la musique, les films et les séries TV. Cependant, on note, également, une forte croissance de la consommation des livres numériques, notamment, chez les 15-24 ans et les 25-39 ans.
Pour autant, il aura fallu la mobilisation des professionnels du secteur de la culture pour que ce dernier bénéficie de l’attention des pouvoirs publics. Outre, le fait que les librairies, les bibliothèques, les lieux d’exposition pourront rouvrir le 11 mai, les intermittents du spectacle et les artistes-auteurs vont, de même, bénéficier de mesures d’aide.
Ainsi, l’indemnisation par l’assurance-chômage des premiers est prolongée d’un an. Quant aux seconds, ils peuvent, désormais, recevoir une aide d’un fonds de solidarité. Celui-ci est géré par la SGDL. De plus, ils peuvent compter, sous certaines conditions, sur une exonération de leurs charges sociales, ainsi que du loyer de leur studio d’artiste-auteur.
Il ne s’agit pour autant que de bouffées d’oxygène. Très peu d’artistes-auteurs ont reçu jusqu’à présent, notamment, une aide du fonds de solidarité. Et le Chef de l’État, lui-même, n’hésite pas à rappeler qu’il va falloir, désormais, « enfourcher le tigre » et :
aller chercher dans la cale ce qui va permettre de survivre : du fromage, du jambon …des choses très concrètes.
Et d’espérer que la mobilisation des aides pour la culture ne sera que transitoire.