« J’appelle toutes celles et tous ceux qui s’apprêtent à se déplacer à être prudents et responsables», mettait en garde il y a quelques jours le ministre de la culture Franck Riester. «On peut célébrer la fête de la musique en gardant les distances et en étant prudents ».
Ce dimanche 21 juin pourtant, entre désir de se retrouver post-confinement et arrivée de l’été, ce sont des dizaines de rassemblement qui se sont formés un peu partout en France.
Une Fête de la Musique voulue «corona-compatible» mais jugée encore irresponsable pour beaucoup.
Des concerts mobiles pour éviter les rassemblements
Concerts mobiles, retransmissions numériques… Cette édition 2020 avait pris toutes les mesures nécessaires pour permettre de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale.
Jean-Michel Jarre a ouvert les festivités en annonçant qu’il allait jouer « en avatar, comme dans Matrix », dans un univers virtuel où il pourrait être rejoint « par les avatars des spectateurs en immersion totale ». Une première mondiale.
À Strasbourg, c’est sur l’eau qu’ont pris place les groupes locaux pour faire danser sur les quais par exemple. À la Rochelle ou à Pau, c’est en calèche ou en camion que les musiciens ont sillonné les rues. Des concerts bien souvent retransmis sur Internet.
Des milliers de français rassemblés dans les rues
Si les rassemblements de 10 personnes sont toujours interdits, c’est pourtant en masse que ce sont pressés les Français à travers les villes. En témoignent les images des quais du canal Saint Martin à Paris ou du jardin Villemin. Malgré la pluie, les musiciens ont enchaîné les morceaux devant une foule compacte de danseurs.
Sur le parvis de l’Institut du monde arabe (IMA) en revanche, les règles édictées ont été respectées. Des tables de 10 espacées de 3 mètres chacune, des karaokés assis ne dépassant pas les 500 participants.
Une petite exception qui contrebalance avec les rassemblements organisés partout ailleurs. Et face aux images, la colère gronde sur les réseaux sociaux.
«Ce n’est pas du tout ce que le déconfinement dit progressif impliquait», regrette Gilbert Deray, médecin-chef à la Pitié-Salpêtrière. «Je comprends que la Fête de la musique soit libératoire mais ne pouvait-on l’éviter cette année ?»
Le déconfinement se poursuit en attendant. Cinémas et salles de spectacle ne sont désormais plus limités à 50% de remplissage.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org