K-Pop : La frénésie coréenne gagne le centre des affaires de Paris !

Un samedi matin, tout récemment. Carla Kang, Audrey Kouamelan et Emma Letouche se retrouvent devant un immeuble de verre appelé CB3. Situé à environ 250 mètres de la Grande Arche, cette merveille architecturale est la structure signature de La Défense. Une tour de bureaux de grande hauteur, au nord-ouest de Paris.

 

K-Pop, tout droit venue de Corée

Et voilà que les trois femmes, âgées de 21 à 23 ans, commencent à sauter et à danser. Fire Truck, une chanson de NCT 127, groupe de K-pop sud-coréen, résonne alentour. Elles s’arrêtent puis reprennent, riant de temps en temps tout en regardant un clip vidéo de NCT sur leurs téléphones tout en essayant de reproduire leurs pas de danse complexes.

Nous assistons en réalité à des répétitions. Les trois jeunes femmes entendent réaliser leur propre vidéo dans les semaines à venir. Une reconstitution du clip original, qu’elles chargeront ensuite sur leur chaîne Young Nation, dédiée à la K-Pop. Leur meilleure vidéo, basée sur Next Level du groupe féminin Aespa, compte plus de 250 000 vues.

Et tant pis s’il leur faut pour cela passer une heure dans les transports pour relier leur domicile au CB3. I

Il y a tellement d’espace et nous pouvons nous déplacer librement !

Avec ses larges baies vitrées et son parvis dégagé, le CB3 fait penser à un vrai studio de danse professionnel.

 

Un mouvement culturel K-Pop à Paris

Et comme chaque week-end, les trois jeunes femmes de Young Nation n’étaient pas seules.

Au cours de la journée, une centaine d’autres danseurs se sont rejoints au CB3 pour effectuer leurs propres chorégraphies. Depuis quelques années, la place piétonne autour du CB3 est devenue la Mecque des danseurs de toute l’Ile-de-France. Même en semaine, même au cœur de l’hiver… Des danseurs peuvent être observés du petit matin jusqu’à la fin de l’après-midi.

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Des jeunes filles et des femmes pour la plupart, issues des banlieues voisines. Presque toutes font partie de groupes de fans et s’amusent à reprendre des chansons pour les diffuser à travers la plateforme YouTube. Les vidéos elles, tournées dans des lieux autour de Paris – y compris au Trocadéro, devant le Panthéon et bien sûr à La Défense n’ont d’autre objectif que le simple plaisir. Copyright oblige des chansons (et même des mouvements de danse !), aucun groupe ne peut pour l’heure espérer une rémunération.

 

La K-Pop en milieu urbain

Mais d’ailleurs, pourquoi la K-pop ? Il semblerait que le style musical possède un attrait urbain capable de transcender les frontières culturelles et géographiques. Car la tendance n’est pas exclusivement française. Russie, Pologne, Italie, Bulgarie, USA… tout le monde s’y met ! 

Et côté chiffres, les rapports sont tout aussi impressionnants. Les récentes tournées françaises du groupe le plus populaire, BTS, ont toutes affichées complet en un temps record. En 2019, l’intégralité des 200 000 places du Stade de France ont été écoulés en deux heures.

Preuve d’un mouvement qui s’installe, Paris dispose désormais d’une K-pop Dance Academy où les gens peuvent suivre des cours. Nous y retrouvons également quelques boutiques à thème (Boutique Musica et Tai You) et un restaurant coréen. Le Kick Café.

 

Composition des groupes urbains de K-Pop

Ce samedi particulier, les membres du groupe de danse Stormy Shot étaient aussi de la partie. Leur dernier projet ? Une vidéo hommage au girls band Blackpink, créé il y a tout juste 5 ans et considéré comme le second groupe de K-Pop le plus populaire.

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Stormy Shot, du haut de ses 30 membres, s’entraîne généralement 9 à 17 heures par semaine. De quoi rivaliser avec les 10 membres du Cloud Dance Crew, vêtus de rose et de noir, qui ont quant à eux effectué une dernière répétition avant une grande représentation. 

À voir ce ballet incessant, il serait presque difficile d’imaginer le départ de ces joyeuses troupes de danseurs. Et pourtant, rien n’est éternel. Un porte-parole du propriétaire du bâtiment CB3 a récemment déclaré dans un e-mail que la société ne pouvait pas assurer la pérennité de CB3 jusqu’à la fin de l’année. Vide depuis 5 ans, un ordre de travaux a été lancé sur le bâtiment en vue de réformes prochaines selon le site Internet de la société d’études et d’ingénierie Gesys Ingénierie, Avec des modifications sur cinq étages.

Si CB3 venait à être rénové et occupé, les danseurs devraient sans doute migrer vers un autre lieu. Bien qu’il puisse être difficile de trouver un équivalent aux atouts du CB3.

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