Le plus gros tricératops jamais vendu pour 6,6 M€ a été adjugé à Paris

Tricératop par Kollinger / Pixabay

Un squelette de tricératops de 8 mètres de long a été vendu aux enchères pour 6,6 millions d’euros. Soit environ 5,5 millions de livres sterling. Ou encore 7,68 millions de dollars.

Soit, plus de quatre fois sa valeur attendue. Ainsi, c’est un collectionneur privé américain qui serait tombé amoureux de ce plus gros tricératops jamais vus. 

 

Le tricératops Big John

Le squelette de 66 millions d’années est affectueusement connu sous le nom de Big John. Il est composé d’ossements originaux pour 60 % et crâne entier à 75 %.  Le tricératops a été découvert dans le Dakota du Sud, aux États-Unis, en 2014. Puis en octobre 2020, des spécialistes reconstituent  les ossements, encore enveloppés dans la roche ramenés en Italie.

La maison de ventes Drouot à Paris nous dévoile que le squelette reviendra aux États-Unis par la suite. Dans la collection privée d’un acheteur anonyme. Celui-ci est tombé « amoureux » du dinosaure après être venu le voir.

Le nouvel acquéreur s’est battu avec 10 autres enchérisseurs. Dont trois en particulier. Ils ont ainsi augmenté le prix dans les dernières minutes. Bien au-delà des 1,5 million d’euros attendus.

Je ne m’y attendais pas !

À déclaré Iacopo Briano. Le pathologiste qui a supervisé la vente.

 

La vie du tricératops

Big John, le spécimen exhumé en 2014 dans le Dakota du Sud a vécu à la fin du Crétacé. La dernière ère des dinosaures. Dans ce qu’on appelle aujourd’hui Laramidia, une île-continent qui se situait de l’actuelle Alaska jusqu’au Mexique.

Il est mort dans une plaine inondable, aujourd’hui nommé « la formation de Hell Creek ». Située au nord des Etats-Uni. Il a été enseveli dans la boue et la vase. Et finalement, c’est cette boue qui l’a préservée.

On remarque une blessure à la corne, proche de son chrome. Celle-ci suggère au moins un combat violent.

Les tricératops possèdent une large collerette osseuse et trois longues cornes. Une au bout du museau et deux au-dessus de chaque œil. Leurs fonctions demeurent encore floues.  Cependant, on peut penser que ces cornes servaient à se défendre ou à rivaliser avec les autres mâles pour la reproduction.

 

Big John n’est pas le record de vente des dinosaures

La vente était encore loin du record des 31,8 millions de dollars (Soit 27,31 millions d’euros) payé l’année dernière. Lors de la vente du squelette d’un Tyrannosaurus rex de 67 millions d’années, chez Christie’s, à New York.

Mais avec ces prix astronomiques, les musées ne peuvent pas lutter.

Nous ne pouvons pas rivaliser.

Déclare Francis Duranthon, directeur du Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, avant la vente aux enchères. Il nous informe que le prix de départ attendu été déjà de 20 à 25 fois son budget d’acquisitions.

côtes et os étant réunis
« Big John »

Le tricératops Big John fera donc partie d’une collection privée. Cependant, la maison de vente aux enchères déclare qu’il y avait quand même une chance que l’acheteur puisse prêter le squelette à un musée. Ou bien à une galerie, pour que le public puisse voir et profiter du tricératops.

Les scientifiques ont pu analyser les ossements avant la vente aux enchères.

Les ventes de dinosaures sont imprévisibles : en 2020, certains spécimens proposés à Paris n’ont pas trouvé de récepteurs faute d’avoir atteint leur prix minimum.

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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