Procès d’Omar Raddad, une prochaine réouverture est envisagée.
Gislaine Marchal, une riche mondaine a été retrouvée morte dans la cave de sa villa sur la Côte d’Azur. La seule porte de la pièce était fermée de l’intérieur. Un message, gravé par le sang de la victime, semblait accuser son jardinier.
Le meurtre brutal de Gislaine Marchal en 1991 et la condamnation de son jardinier marocain, Omar Raddad, sont restés l’une des affaires les plus mystérieuses. Captant ainsi, l’imagination commune des Français.
Rappel de l’affaire Omar Raddad
Aujourd’hui, trois décennies plus tard, la technologie ADN pourrait déboucher à un deuxième procès. En effet, selon les partisans, il permettrait d’innocenter M. Omar Raddad. Car celui-ci a toujours clamé son innocence. Bien que l’affaire ait été réglée légalement, son dossier pourrait être rouvert.
L’affaire Omar Raddad est célèbre à cause de la violence du meurtre. Mais aussi, par le lieu : les beaux quartiers au nord de Cannes. De plus, les personnages principaux étaient d’origines diamétralement opposées.
Mais la renommée du procès tient surtout à deux énigmes.
- La pièce fermée à clé de l’intérieur.
- Le message accusateur avec une faute de grammaire.
Mme Marchal, la victime semblait vouloir accuser son jardinier Omar Raddad, par le message écrit en lettres de sang :
Omar m’a tuer
L’erreur grammaticale a ainsi soulevée des questions sur la classe et la langue. Principalement, si une femme de son rang ferait une telle erreur. Mais aussi, si le jardinier était facilement condamné parce qu’il était d’origine arabe.
D’un fait divers à une affaire d’État
Aujourd’hui, lorsqu’on demande de donner un exemple de condamnation injuste, les gens mentionnent immédiatement Omar Raddad.
Déclaré Henri Leclerc, l’avocat qui a représenté la famille de la victime lors du procès de 1994.
Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire aujourd’hui pour changer l’opinion publique.
M. Raddad a été reconnu coupable lors de son premier procès, il a ainsi été condamné à 18 ans de prison. Mais à la suite d’une demande du roi Hassan II du Maroc et d’une grâce partielle du président français de l’époque, Jacques Chirac. M. Raddad sort de prison après quatre ans.
Cependant, la justice ne l’a toujours pas disculpé du meurtre.
M. Raddad a aujourd’hui 59 ans. Il attend la décision sur sa demande de ré-audition de son procès, déposée en juin. Toujours tourmenté, il sort rarement de chez lui.
Or, la famille de la victime estime que M. Raddad est coupable. Elle s’oppose ainsi à un nouveau procès.
Sabine du Granrut, est la nièce et avocate de Mme Marchal. Elle évoque avec émotion le meurtre de sa tante.
Ce sont des souvenirs très émouvants
Mme du Granrut reste convaincue de la culpabilité d’Omar Raddad.
Nous verrons dans un prochain article, qui était Mme Marchal ? Pourquoi Omar Raddad aurait-il tué Mme Marchal ? Est-ce une guerre des classes ?
Affaire à suivre sur NewsFrance.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org