Suite du procès d’Omar Raddad.
Le meurtre bestial de Ghislaine Marchal en 1991 et la condamnation de son jardinier marocain, Omar Raddad, sont restés l’une des affaires les plus mystérieuses. Captant ainsi, l’imagination commune des Français.
Qui était Mme Marchal ?
En 1991, Mme Marchal avait 65 ans. Elle vivait seule dans une grande villa dans les quartiers chics près de Cannes. Dont le jardin était entretenu par M. Raddad.
Ghislaine Marchal, née Ghislaine de Renty était la fille d’un industriel qui mourut en déportation. Divorcée de son premier mari, elle a eu un fils avec lui. Elle était, en 1991, la veuve fortunée de Jean-Pierre Marchal, propriétaire d’une célèbre entreprise d’équipements automobiles : Valeo.
Elle partageait son temps entre sa résidence principale, en Suisse et sa villa qu’elle avait fait construire sur les hauteurs de Mougins, près de Cannes.
Qui était Omar Raddad ?
Il a grandi au Maroc. Mr Raddad ne savait ni lire ni écrire. De plus, il ne parlait pas bien le français. Il a rejoint son père, qui avait travaillé depuis des années comme jardinier dans la même commune de la Côte d’Azur. Il était alors jeune père de famille.
Rappel des faits
Un soir d’été cette année-là, après que Mlle Marchal ne se soit pas présentée à deux rendez-vous avec des amis, la police l’a retrouvée morte. Avec de nombreuses contusions et coupures, enfermée dans une cave, dans l’annexe de sa villa. À l’intérieur, un lit pliant bloquait la porte à l’aide d’un tube métallique.
Sur la porte se trouvait le message avec le sang de la victime : « Omar m’a tuer ». Au fil des ans, les experts en écriture manuscrite ne sont toujours pas d’accord pour savoir si le message aurait bien été écrits par la victime elle-même.
Pourquoi Omar Raddad aurait-il tué Mme Marchal ?
Les procureurs et la famille de Mme Marchal ont fait valoir que M. Raddad jouait souvent aux machines à sous. Ainsi, il était en colère, car Mme Marchal avait refusé de lui accorder une avance sur salaire.
Ensuite, M. Raddad se serait enfui du sous-sol. Mme Marchal aurait alors survécu assez longtemps pour confondre son tueur avec le message. Elle aurait alors barricadé la porte de peur que M. Raddad ne revienne.
De plus, de l’argent semblerait avoir été pris dans son sac à main, qui a été retrouvé vide sur son lit.
M. Raddad se déclare innocent
Cependant M. Raddad a déclaré qu’il était innocent. Et surtout, qu’il n’avait aucune raison de tuer Mme Marchal, car celle-ci l’a toujours bien traité.
Un sac à main vide n’est pas une preuve de vol. De plus, aucun bijou ou autre objet de valeur n’a disparu. Plus important encore, l’ADN et les empreintes digitales de M. Raddad n’ont jamais été retrouvés sur les lieux du crime.
Des traces ADN de quatre hommes
En 2015, une nouvelle technologie ADN a permis de découvrir des traces ADN de quatre hommes inconnus.
Un expert a par la suite identifié 35 traces d’ADN d’un homme inconnu mélangées au sang de la victime.
A déclaré M. Noachovitch, l’avocat de M. Raddad.
Cet ADN doit avoir appartenu au tueur.
A déclaré M. Noachovitch, argumentant qu’il était très peu probable qu’il provienne d’enquêteurs ou d’autres personnes qui ont pollué les lieux.
Quant à Mme Gran Granrut, la nièce de la victime, elle pense que les preuves sont mal traitées. C’est-à-dire avec peu de soin, il y a trois décennies.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org