C’est décidé. La 40 ème édition de Livre Paris n’aura pas lieu. En effet, le Président du SNE, le syndicat national des éditeurs a pris ses responsabilités. Le gouvernement a interdit les manifestations de plus de 5000 personnes en milieu fermé pour éviter la propagation du coronavirus. Il ne pouvait donc qu’être annulé. En effet, Le salon draine plus de 100 000 visiteurs,
Crée en 1981 par le SNE, le salon se préparait à accueillir près de 4000 auteurs et 34 000 professionnels. De plus, l’Inde devait également y participer comme invité d’honneur.
Cependant, comme l’a indiqué Vincent Montagne, le président du SNE, difficile de ne pas voir, aussi, les difficultés que pouvait susciter une telle invitation. De nombreux affrontements entres hindous et musulmans agitent actuellement l’Inde. Et, donc, on pouvait craindre qu’ils n’entachent le bon déroulement du salon.
Mais, ce n’est pas tout. D’autres problèmes étaient sous-jacents à ce salon décidément perturbé. Car, rien ne va plus entre auteurs et éditeurs. Deux démissions de poids viennent de fragiliser le Conseil Permanent des Écrivains (CPE). La ligue des auteurs professionnels et la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse ont quitté l’organisation. Les deux structures en critiquent sévèrement la gouvernance.
Cette démission intervient alors même que le rapport rédigé par Bruno Racine et intitulé « L’auteur et l’acte de création » a été récemment remis au Ministre de la Culture. Ce rapport fait, notamment, 23 recommandations pour améliorer le sort des auteurs professionnels.
Enfin, parmi les éditeurs, participants à Livre Paris, de nombreuses voix se sont élevées comme celle d’Editis pour qu’on reconsidère les modalités de fonctionnement du salon.
Bref, le covid-19 a été la grosse goutte d’eau qui a fait chavirer un salon déjà bien fragilisé

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org