Les ménages français ont toujours aimé les livrets A ou LDDS pour placer leurs économies. Mais 2020 a été une année record. Au total les Français ont épargné 130 milliards d’euros, tous supports confondus.
Les Français apprécient les livrets pour placer leur épargne.
8 Français sur 10 possèdent un livret A. C’est le placement préféré des Français. Même si au mois de février 2020, son taux a encore baissé passant de 0,75% à 0,50%.
Avec son cousin, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ces « placements » restent les privilégiés des ménages, car même s’il ne rapporte rien, l’argent reste disponible. Ils privilégient plus que jamais la liquidité et la sécurité. Mais votre argent servira t il à la relance économique de notre pays?
Selon la Caisse de Dépôts et Consignations, 130 milliards d’€ ont été épargnés en 2020 et dorment sur les livrets et comptes courants. C’est plus que le plan de relance du gouvernement qui est de 100 milliards d’€.
2020 : les Français épargnent
D’après le Conseil d’Analyse Economique 20% des Français détiennent les 70% des surplus de l’épargne alors que de l’autre côté 20% ont dû s’endetter davantage.
Les Français peuvent épargner, car pour la plupart ils continuent à travailler donc à toucher leurs salaires. Alors qu’ils ne peuvent plus dépenser à cause des mesures liées à la pandémie. Les bars et restaurants sont fermés, ainsi que l’univers des loisirs du tourisme et de la culture.
Les ménages sont inquiets et pessimistes sur l’avenir. Ils constituent une épargne de précaution en prévision d’inflation, de récession, chômage, hausse d’impôts…
De l’autre côté malheureusement, certains Français sont très affectés par la crise Ils ne peuvent plus travailler et touchent au mieux le chômage partiel. Les demandes d’aide alimentaire ont explosé.
2021 : les Français vont encore épargner
Toujours selon la CDC, 70 milliards d’€ pourraient être épargnés cette année. Donc en 2 ans, 200 milliards d’€ ne seront pas injectés dans l’économie. Cet argent intéresse le gouvernement, c’est « la clé de la reprise ».
Selon les Échos « le surplus d’épargne des Français est au cœur d’une bataille politique ».
Deux hypothèses sont envisagées : inciter la consommation ou prélever une partie de cette épargne.
Pour inciter à la réinjection de l’épargne dans l’économie, l’Etat pourrait par exemple taxer les livrets qui sont actuellement défiscalisés (comme le livret A ou LDDS). Cela découragerait l’épargne sur ces livrets pour la diriger vers des placements plus utiles à l’économie réelle. Et remplirait au passage les caisses de l’Etat.
D’après ses annonces, le gouvernement n’envisage pas d’augmenter la fiscalité. Il cherche d’autres moyens pour inciter à la consommation et à l’investissement, peut-être même par des avantages fiscaux.
L’Etat n’a pas vraiment besoin de notre argent.
Pour l’instant, l’Etat emprunte à taux négatif. Pas besoin de chercher de l’argent ailleurs.
Tant qu’il n’y a pas d’inflation, la BCE peut faire tourner la planche à billets.
Mais si les taux d’emprunt et l’inflation augmente le gouvernement risque de changer de stratégie : stopper les aides ou prélever de l’impôt, sur l’épargne, les biens, ou sur les revenus des plus aisés par exemple.
Affaire à suivre.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org