D’après une enquête réalisée par l’Apec, à la fin de 2019, auprès de 10 000 entreprises françaises, la demande de cadres va rester soutenue en 2020 et jusqu’en 2022. 296 000 cadres devraient ainsi être recrutés en 2020. Soit une progression de 5 % par rapport à 2019. A noter que la tendance est à l’accroissement depuis 2017. Elle devrait se poursuivre en 2021 et 2022. A cette date, le nombre de cadres recrutés devraient dépasser la barre mythique des 300 000.
Comment expliquer une telle évolution alors que les perspectives de croissance paraissent très limitées ?
Pour les auteurs de l’enquête :
Le moteur du recrutement ce n’est plus la croissance, mais les investissements.
Ces investissements sont, notamment, liés à la transition numérique, mais aussi énergétique, écologique et démographique.
Bien sûr, les profils les plus demandés sont ceux qui se situent dans les secteurs et les fonctions clés. Rien d’étonnant à ce que le recrutement de ces profils se fasse surtout dans les métropoles. Raison pour laquelle, ces dernières ont concentré 60 % des recrutements en 2018.
Dans ces conditions, le taux de chômage des cadres, à 3,8 %, est proche du plein emploi et le turn over, cause aussi bien que conséquence du phénomène, a fait un bond de 9 %.
Ainsi, globalement, la France a gagné 1 000 000 postes de cadres en 20 ans, dont 150 000 dans les 2 dernières années.