La cour d’appel de Versailles est allé dans le même sens que l’ordonnance du tribunal de Nanterre. Celle-ci avait été prononcée le 14 avril dernier. Par conséquent, Amazon doit faire le nécessaire pour :
procéder, en y associant les représentants du personnel, à l’évaluation des risques professionnels inhérents à l’épidémie du covid-19 sur l’ensemble de ses entrepôts.
Par ailleurs, l’entreprise doit :
restreindre l’activité de ses entrepôts aux seules opérations de réception des marchandises, de préparation et d’expédition des commandes des produits tels que figurant sur le catalogue à la date du 21 avril.
Soit, poursuit la Cour d’appel, les produits :
- High tech, informatique, bureau.
- Tout pour les animaux.
- Santé et soins du corps.
- Homme, nutrition, parapharmacie.
- Épicerie, boissons et entretien.
Poursuite des ventes d’Amazon malgré la fermeture des entrepôts en France
Pour l’heure, les 6 entrepôts d’Amazon situés en France sont fermés. De ce fait, les 10 000 salariés qu’ils emploient sont en chômage technique. Ce qui n’empêche pas vraiment Amazon de poursuivre ses activités. En effet, la firme a indiqué, dès le premier jugement, qu’elle continuait à assurer le traitement des commandes.
Cela à partir de ses sites étrangers et grâce à ses revendeurs dotés d’une capacité logistique.
D’ailleurs, la firme, qui réalise chaque seconde un CA de 11 000 $, rappelle que 60 % des produits vendus sur sa « market place » le sont par des vendeurs tiers.
D’une manière générale, le conflit tourne autour des conditions de travail dans les entrepôts et de la définition de ce qu’il faut entendre par produits essentiels. Les livres et autres articles culturels n’en faisant pas partie selon les juges qui ont eu à se prononcer en l’espèce.
De son côté, l’autre « market place » qu’est la Fnac-Darty ne rencontre pas ce genre de problème. Elle vient même de se voir garantir, à 70 % par l’État, un prêt de 500 millions €. Ce qui lui permet de porter ses liquidités à 1 milliard €.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org