Si certains secteurs ont d’ores et déjà enregistré un retour à la normale en France, les discothèques n’ont pas encore été autorisées à sortir du confinement. Et pourtant, ce weekend a été marqué par des images choc tournées dans deux clubs parisiens. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et qui n’ont pas manqué de faire réagir les internautes. Transformées en bars-restaurants, les discothèques le Raspoutine (8ème arrondissement) et le Key Club (9ème arrondissement) étaient pourtant légalement autorisés à rouvrir.
À l’intérieur, gestes barrières et distanciation sociale restent de mise. Les tables doivent être réservées à l’avance comme c’est déjà le cas dans d’autres bars et restaurants de l’Hexagone.
Tout ça vient d’une demande de la clientèle. Ça vient également d’une frustration de certains propriétaires qui ne peuvent pas accueillir leurs clients, et puis d’un besoin économique.
Un secteur à l’agonie
Il faut dire que les temps sont difficiles pour le secteur de la vie nocturne. On parle déjà d’une fermeture définitive de plus de 20 % des établissements d’ici le mois de décembre, soit 34 discothèques en tout.
« On a la crainte que beaucoup d’établissements ne se relèvent pas parce qu’on a aucune perspective d’ouverture pour les discothèques », déplore David Zenouda, représentant de l’UMIH, l’Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie. « C’est pratiquement le dépôt de bilan assuré pour la majorité d’entre elles ».
Un vent de nouveautés pour quelques dizaines d’établissements
Réouverture peut-être mais protocole stricte. Le masque reste de mise pour se déplacer dans l’établissement, avec la possibilité de le retirer seulement pour commander un verre ou en prenant place à une table. Le tout en respectant en permanence un mètre de distance avec son voisin.
La piste de danse quant à elle reste fermée et l’horaire de fermeture fixé à 2h du matin comme la plupart des autres club parisiens.
Quelques dizaines de discothèques font désormais office de bars-restaurants. Une nouvelle formule qui a notamment permis au Loft, près de la place Graslin, à Nantes, de rouvrir ses portes.