En France, le mois de mai a été marqué par un recul record des chiffres du chômage. 3,3% de demandeurs d’efmploi inscrits à Pôle Emploi en moins. Soit 149 900 personnes en moins par rapport au mois précédent.
En catégorie A, cette diminution touche à peu près toutes les tranches d’âge, avec un fort repli de l’emploi salarié.
- Recul de 1,1% chez les moins de 25 ans.
- Recul de 3,6% chez les 25-49 ans et les 50 ans ou plus.
Plus forte chez les hommes que chez les femmes avec respectivement -3,9% et -2,6 % de recul, on a pu l’observer principalement dans les régions alors en zone verte, plutôt que dans celles en zone rouge.
Une baisse du chômage historique depuis la mise en place de cette série statistique en 1996.
De là à crier victoire, il serait encore bien trop tôt.
Un peu partout sur le territoire, cette baisse illusoire est alimentée en grande partie par le report massif des chômeurs de catégorie A (personnes sans aucune activité professionnelle) vers les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite). Une offre d’activité partielle qui a littéralement explosé avec la crise sanitaire, mais qui est désormais amenée à se réduire depuis la fin du confinement.
En cumulant les effectifs des demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, on obtient finalement un niveau historique du chômage. 6 125 millions de personnes concernées. Soit une progression de 1% quelle que soit la catégorie concernée.
Il faut dire que le confinement a été particulièrement lourd pour l’emploi sur le territoire.
- + 7,1% de demandeurs d’emploi en mars.
- + 22,6% en avril.
Avec une vaste majorité d’inscrits en catégorie A : 4 426 millions de personnes.
Conséquence de la reprise d’activité, la diminution reste pour l’heure «portée par ceux qui recherchent un métier dans les secteurs de la construction et du BTP, des services à la personne, ainsi que du transport et de la logistique» selon la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail.