Le ralentissement de l’activité a des effets considérables sur le système de production électrique de la France. Dans un premier temps, ce ralentissement a comme effet de diminuer, de manière très significative, les rejets de carbone.
Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
La baisse est de l’ordre de 60 % à un an d’intervalle. Rien d’étonnant donc à ce que le prix du carbone ait lui aussi baissé de près de 40 % .
De même, bien sûr, que le prix des marchés de gros du Kwh. Autour de 20 €/Mwh, aujourd’hui, au lieu de 50-55 €/Mkw, avant la crise. La demande ayant baissé, notamment, de 15 à 20 % par rapport à un mois de mars « classique ».
Cependant, les consommateurs ne semblent guère en mesure de pouvoir en profiter. En effet, il n’y a guère de répercussion à attendre pour eux de cette baisse des prix. Par contre, pour les acteurs du secteur, elle peut avoir d’importantes conséquences.
- Pour l’Etat, elle augmente mécaniquement le coût de son soutien à l’énergie renouvelable.
- Pour les fournisseurs alternatifs, elle accroît les charges et remet en question leur modèle économique.
- En ce qui concerne les autres acteurs, gestionnaires, distributeurs, et autres producteurs, comme EDF, elle diminue naturellement les recettes. Ce qui se traduira pour EDF, en particulier, par des retards dans la maintenance et la rénovation des installations.
- Les acteurs de l’électricité principaux et alternatifs ont enregistrés des résiliations de contrat d’électricité dû aux logements étudiants laissé vacant et qui ne reprendrons qu’à la rentrée.
Les prix du Mwh sont aussi à la baisse sur les marchés à terme pour les échéances 2021 et 2022. Ce qui laisse présager que, d’ici là, la situation a peu de chances de s’améliorer véritablement.