La BDF estime que seulement 4,5 à 6 % des PGE ne devraient pas être remboursés

La BDF estime que seulement 4,5 % à 6 % des PGE ne devraient pas être remboursés

Le dispositif de Prêt Garanti par l’Etat (PGE) joue pleinement son rôle d’amortisseur de crise. Il vient d’ailleurs de bénéficier de deux mesures dont l’objectif est d’en prolonger les effets. D’une part, les PGE peuvent être accordés par les banques jusqu’au 30 juin 2021 alors que la date limite avait été initialement fixée au 31 décembre 2020.  D’autre part, la période d’amortissement différé de un an peut désormais être de deux ans

Le fait est que le dispositif a été largement sollicité par les entreprises. Surtout des TPE. En effet, le montant des PGE, distribués auprès de 642 000 entreprises, dont 90 % de TPE, s’élevait au 15 janvier à 132 milliards d’euros. Pour beaucoup des entreprises qui ont demandé un PGE, c’est l’occasion de passer un cap difficile.

Mais, c’est aussi celle de profiter d’une réserve d’argent pas cher. En effet, les taux varient de 1% à 2,5%, en fonction du nombre d’échéances à rembourser. De ce fait, beaucoup d’entrepreneurs ont l’intention d’en profiter. Par exemple, pour racheter des concurrents moins prévoyants ou faire des investissements à bon compte.

 

Le retour des Années Folles

Après tout, avec l’arrivée sur le marché de nombreux vaccins, on peut espérer que l’horizon économique finisse par s’éclaircir rapidement. De nombreux auteurs en viennent donc à parler d’une prochaine période de très forte croissance et d’emballement comparable à celle connue par les investisseurs dans les années 20. Pendant les Années Folles. Celles de Downtown Abbey, de la saison 5. Soit tout juste 2 ans après la grippe espagnole et la fin de la première guerre mondiale. 

Peut-être signe des temps à venir, l’action du distributeur de jeux vidéo GameStop a bondi de plus de 1630 % depuis le début de l’année. Mieux que le Bitcoin. C’est dire ! Pourquoi ? Parce que des millions de petits et nouveaux investisseurs, abonnés à la plateforme Reddit, ont joué le titre à l’achat contre des mastodontes financiers qui l’avaient vendu à découvert. Ces derniers pariant sur des lendemains moroses.

Pour l’instant, selon l’adage « vox populi, vox dei », les hedge funds comme Melvin Capital n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Et une perte, rien que pour celui-ci, de 2,5 milliards de dollars à encaisser.

 

Peu de défaillances prévisibles pour le remboursement des PGE

On comprend mieux dès lors que seulement la moitié de ces prêts aient été consommés. Jusqu’à présent. Et encore mieux que les différents observatoires n’anticipent finalement que peu de défauts de paiement. Ainsi, pour François Villeroy de Galhan, Gouverneur de la Banque de France :

Notre estimation actuelle est une fourchette entre 4,5 % et 6 % des PGE qui pourrait se traduire par des pertes, très majoritairement couvertes par l’Etat, à 90 % et pour 10 % à la charge des banques.

A noter que les estimations de la BPI et de la Fédération Bancaire Française sont du même ordre. De 4 à 7 % pour la première, et de 5 à 10 % pour la seconde. 

Rappelons que l’accès aux PGE est ouvert à toutes les entreprises. Qu’il suffit pour cela de s’adresser à sa banque habituelle. Le montant du prêt peut s’élever jusqu’à 3 mois du chiffre d’affaires HT de 2019 ou jusqu’à 2 ans de masse salariale. 

Lire aussi :  Bitcoin franchit une nouvelle fois la barre des 50 000 $ grâce à PayPal

A ce jour, peu de PGE ont été refusés. Mais, quand c’est le cas, outre le recours à la médiation bancaire, il est toujours possible de s’adresser directement à l’Etat pour essayer d’obtenir un prêt direct.

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

Lire aussi :  Baisse de 0,6 % (CVS) de l'indice des prix à la consommation au mois de mars

Des manifestants se mobilisent contre l’avortement

Le savon de Marseille, un petit cube mythique !

Le savon de Marseille : 100% naturel, 100% mythique !