Et l’abandon de la Russie se poursuit, avec Mc Donald’s cette-fois. L’entreprise américaine vient d’annoncer la vente de ses 850 établissements répartis sur le territoire russe. Etablissements fermés depuis mars, peu après l’éclatement du conflit avec l’Ukraine.
Une situation sans précédent
Mc Donald’s emploie encore 62 000 personnes en Russie. L’entreprise avait ouvert ses premiers restaurants dans le pays à Moscou, en 1990. A l’époque, l’ex-Union soviétique commençait tout juste à ouvrir son économie aux marques occidentales. La décision prise ce lundi revêt « un poids symbolique similaire », selon les analystes. Beaucoup d’employés et de militants ont fait pression pour la fermeture totale.
Il s’agit d’une affaire compliquée, sans précédent, aux conséquences profondes,
a déclaré Chris Kempczinski, chef de file de la chaîne en Ukraine, dans un message adressé aux franchisés, employés et fournisseurs. « Certains pourraient soutenir que faciliter l’accès à la nourriture et l’emploi de dizaines de milliers de citoyens ordinaires serait sûrement la bonne chose à faire. Mais il est impossible d’ignorer la crise humanitaire provoquée par la guerre en Ukraine. »
Dans le cadre de sa sortie de Russie, l’entreprise a expliqué que les nouveaux établissements ne pourront pas utiliser la marque et le logo McDonald’s. Les priorités désormais, s’assurer que les employés russes aient un futur emploi chez tout repreneur potentiel.
McDonald’s a décidé de faire un pas au-delà de la suspension des opérations en Russie. La réaction du marché a été relativement modérée, avec des actions pratiquement stables dans les échanges avant commercialisation.
Avec 850 restaurants en Russie, la suspension du service continuera de peser sur les coûts globaux. 127 millions de dollars de pertes ayant été enregistrés au premier trimestre, au titre des fermetures en Russie. Tout acheteur local devrait débourser entre 1 200 et 1 400 millions d’euros pour amortir l’investissement et acquérir tous les établissements d’un coup.
Un budget certain, mais une opportunité pour certains repreneurs. Qui avaient toujours considéré les restaurants Mc Donald’s comme l’un des témoins les plus discutables de la présence de l’Occident sur le territoire russe.