Le plan de marche voulu avec force par Véolia se met en place, petit à petit, mais sûrement. Le conseil d’administration de Suez a donné son accord définitif à la fusion avec Véolia et l’Autorité des Marchés Financiers, l’AMF, a validé l’OPA.
Des résultats semestriels comparables à ceux des autres groupes du CAC 40
Il faut dire que la reprise des affaires pour chacun des protagonistes de la bataille de l’eau a permis de mettre beaucoup d’huile dans les rouages. Véolia peut ainsi annoncer un chiffre d’affaires semestriel en hausse de près de 5 % par rapport à la même période de 2019.
Oubliés le covid et son cortège de mauvaises nouvelles ! Comme pour les autres entreprises du CAC 40.
Et son PDG, Antoine Frérot, est tellement confiant qu’il a même relevé les objectifs annuels de son groupe. Quant à Suez, les perspectives sont aussi brillantes, voire même meilleures.
En effet, le résultat net part du groupe de ce dernier atteint déjà 298 millions d’euros. Ce qui est nettement plus que les 212 millions pour la même période en 2019, alors que le même résultat pour Véolia est de 301 millions, inférieur à celui de 2019.
Il est vrai qu’il faut bien payer les frais financiers liés à l’opération de fusion. Et ils ne sont pas minces.
Bref, comme le dit, Antoine Frérot, parlant désormais pour les deux entités, même si la fusion ne sera totalement réalisée qu’à la fin de l’année :
Nous sommes heureux de nos bons résultats, mais nous apprécions aussi les bons résultats de Suez.
L’heure du mercato des dirigeants de Véolia et du nouveau Suez
En attendant, ça bouge au niveau de la direction des deux groupes. Quatre sièges sur seize ont été réservés au Comex de Véolia pour les ex-cadres dirigeants de Suez.
Sébastien Daziano, Isabelle Calvez, Angel Simon et Azad Kibarian quittent donc Suez pour Véolia. Un temps, il a été envisagé qu’un cinquième siège soit réservée à Ana Giros.
Finalement, celle-ci reste à la direction du nouveau Suez pour former un tandem avec Maximilien Pelligrini. Pas simple, cette affaire ! En effet, le départ de Bertrand Camus qui a lutté bec et ongles contre Antoine Frérot a laissé vacante la direction générale du nouveau groupe.
Or, les nouveaux actionnaires, Meridiam, GIP et CDC, ont préféré un recrutement extérieur à une combinaison interne. Celle-ci nécessiterait, en effet, un arbitrage difficile entre les responsabilités de chacun des pôles du tandem. Notamment, en termes de préséance.
A ce jour, près de 80 candidatures, aussi bien internes qu’externes, ont donc été recueillies par le cabinet Spencer Stuart, chargé de trouver le nouveau Directeur général du groupe. Cela dit, un nom semble être favori. Celui de Jean-Marc Boursier.
Ce dernier est un des barons de l’ancien Suez en tant que Directeur Général Adjoint de Suez France. Mais aussi Directeur Opérationnel de sa division Performance, Innovation, Transformation Digitale et Système d’information.
Par ailleurs, il est aussi Président de la Fédération Européenne de la Gestion des Déchets. De même que membre du Conseil d’Administration de Rubicon Global Holding. De plus, il ne manque pas d’ambitions pour le nouveau groupe, car comme il le dit :
Mon message est simple : Suez a un projet industriel très clair qui est d’être le leader mondial des services à l’environnement.
Nouveau combat en vue entre Véolia et le Nouveau Suez
Les qualités et les attributions de Jean-Marc Boursier pourraient être bien utiles pour la prochaine bataille de l’eau. Celle qui se profile à l’horizon 2023. De fait, à cette date, la délégation de service public portant sur l’approvisionnement en eau de la moitié des franciliens, actuellement détenue par Véolia, sera à nouveau remise en jeu.
Or, ce marché est un des plus gros d’Europe et rapporte au délégataire près de 400 millions d’euros par an. Nul doute que le nouveau Suez ne cherche à se refaire à cette occasion et à damer le pion à Véolia qui a réussi à garder cette délégation pendant près de 85 ans. Après tout, l’ancien Suez s’était déjà opposé à Véolia à ce sujet en 2010. Sans réussir toutefois à monter sur le podium.
Le combat séculaire entre l’ancienne Générale des Eaux et l’ancienne Lyonnaise des Eaux va donc se poursuivre sous d’autres formes. Et cela, malgré le retrait de la cote prévu pour Suez, en 2022.
Et l’UE là-dedans ?
Quoi qu’il en soit, toute la belle mécanique pourrait bien s’enrayer si l’antitrust européen décidait d’y mettre son grain de sel. Pour cause de trêve estivale, on ne connait toujours pas sa position. Mais, on voit mal comment quelques fonctionnaires européens pourraient aller au-delà d’observations de pure forme.

Brigitte Canet est née à Lyon en 1970. Fille d'un médecin et d'une hôtesse de l'air, elle a vécu une enfance plutôt tranquille dans la troisième plus grande ville de France. Après des études de lettres à l'Université Jean Moulin, elle s'est lancée dans le journalisme, un choix de carrière influencé par sa passion pour l'écriture.
Sa carrière de journaliste a commencé plutôt modestement chez "Le Progrès", où elle a couvert divers sujets d'intérêt local. Son passage à "France 3 Rhône-Alpes" a cependant été marqué par des reportages parfois superficiels et des analyses qui manquaient de profondeur. Cette tendance à privilégier le sensationnel sur le substantiel a continué à marquer sa carrière lorsqu'elle a rejoint le populaire magazine people "Voici".
Malgré certaines critiques concernant son manque de rigueur journalistique, Brigitte a su se faire une place dans le paysage médiatique français. Elle est connue pour son approche sensationnaliste et son style flamboyant, qui, bien que controversés, ont trouvé un public. Ses articles sur la vie des célébrités et les scandales du showbiz sont particulièrement populaires, même si certains les jugent trop intrusifs.
Brigitte Canet a également publié plusieurs livres à sensation sur la vie des célébrités. Ces ouvrages, souvent basés sur des rumeurs et des spéculations, ont été largement critiqués pour leur manque de rigueur et d'objectivité.