C’est la solution défendue par l‘Institut Montaigne, proche du Medef. En effet, sous la plume de l’économiste Bertrand Martinot, l’Institut Montaigne fait 9 propositions pour soutenir les entreprises qui souhaitent accroître le temps de travail, sans sacrifier la question de sa rémunération.
Bertrand Martinot est, notamment, l’auteur de « Un autre droit du travail est possible » (3,69€), paru en 2016, et il est responsable des études sur le travail au sein de l’Institut.
Cette évolution n’est pas nouvelle et de ce point de vue, la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer les mutations en cours.
L’Institut Montaigne est un « think tank » qui regroupe beaucoup d’entreprises françaises de premier rang comme, par exemple, Total, LVMH, Bolloré ou encore Vinci. Mais, aussi, des grandes écoles de commerce comme Kedge Business school, l’Inseec, ou l’Edhec. L’Institut entretient, également, des liens étroits avec Sciences po et la Fondation nationale des sciences politiques.
Avec la note de Bertrand Martinot sur la question du travail, l’Institut débute la publication d’une série de notes sous le thème de « rebondir face au covid-19 ». Ces notes ont pour objectif d’éclairer les décideurs dans un contexte où la baisse de l’activité est considérable.
Augmenter la durée du temps de travail
Et que dit cette note ? En substance, qu’il faut assouplir les modalités du temps de travail. La faute au covid-19 qui a désorganisé pour longtemps les chaînes de production. Et cela, valant aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé.
En matière de travail, il paraît en effet évident que les périodes de confinement strict ou assoupli, et la nécessité de travailler en coexistant durablement avec un virus en circulation vont bouleverser durablement nos organisations productives
De ce fait, l’auteur propose, entre autres, de déroger au repos minimum quotidien de 11 heures, de supprimer le jeudi de l’Ascension comme jour férié, de supprimer la première semaine des congés scolaires de la Toussaint, ou encore, de diminuer le nombre des RTT de la fonction publique.
Oui, mais, comment maintenir le coût salarial, tout en augmentant le temps de travail ?
Au moins à court terme. Pour l’auteur, il faudrait que le paiement des heures supplémentaires soit différé. Notamment, en abondant, par exemple, les mécanismes créés pour faciliter les plans d’épargne retraite collectifs, les fameux Perco. Ou encore, en utilisant ceux mis en place pour bénéficier d’une prime de participation.