Les NFT auraient-ils désormais toute leur place auprès d’autres actifs virtuels, comme les cryptomonnaies ? On serait tentés de le croire à la lecture des résultats obtenus par la vente aux enchères de 5 NFT, créés par l’artiste Fabian Oefner avec l’aide de NFT pro, pour le compte de la société Lamborghini.
Mis en vente le 1er février, au prix de 50 $ chacun, les 5 NFT ont respectivement atteint 203 000 $, 126 000 $, 110 000 $, 70 000 $ et 150 000 $. Soit un total de 659 000 $ ! Pas mal pour des jetons non fongibles, qui ne sont au fond, comme le disent certains spécialistes, que :
Des bouts de code stockés sur une blockchain.
Mais la réserve, ou la critique, ne semble guère s’appliquer au projet « Space Time Memory« . C’est sous ce nom qu’a été vendue, avec une mise en scène digne d’Hollywood, la collection de NFT créée par la filiale de Lamborghini.
Peut-être en est-il de même d’ailleurs pour les NFT de cartes de joueurs de foot qui font le succès de Sorare, la plateforme de jeu en ligne spécialisée dans les matchs de foot virtuels. En tout cas, les investisseurs y croient. Comme ils croient dans les fonds de cryptomonnaies.
Au mois de septembre dernier, la plateforme française a ainsi pu lever près de 680 millions de dollars. Ce qui en fait l’une des plus grosses levée de fonds pour une licorne de la French Tech, avec une valorisation à plus de 4 milliards de dollars.
Les dangers des NFT
Cependant, le marché des NFT, si séduisant qu’il puisse être dans le sillage des cryptomonnaies, n’est pas sans risques.
Certes, une carte NFT de Cristiano Ronaldo a pu se vendre récemment au prix de 150 ETH, soit 290 000 dollars. Ou encore, tout récemment, le vrai premier tweet de Jack Dorsey, fondateur de Tweeter, qui a trouvé preneur à 2,9 millions de dollars. Citons également la vente record d’un NFT du crypto-artiste Beeple pour le montant astronomique de 69 millions de dollars.
Mais tout n’est pas rose au pays des NFT. Loin de là !
Car c’est aussi le pays des arnaques en tout genre. Sur le fond, un NFT c’est :
- Un identifiant token dans la blokchain qui lui donne son caractère unique.
- Une adresse « smart contract » que seul un expert en langage informatique peut déchiffrer.
- Un ensemble de métadonnées, autrement dit, un lien qui pointe vers une œuvre.
Exemples de faux NFT
Comme l’a démontré une étude menée par la Cornell University, chacun de ces éléments peut être trafiqué. Sous la forme, par exemple, de vulgaires copies ou de manipulations de prix.
C’est ainsi que le soi-disant 1er NFT de Bansky, proposé sur son site et vendu, en août 2021, près de 270 000 dollars, s’est révélé n’être qu’un piratage. De fait, selon l’étude précitée de la Cornell University, près de 40 % des 11 millions de NFT proposées par la plateforme Opensea, leader dans ce domaine, ne débouche que sur le vide, faute de contrôles suffisants.
Ce qu’il faut retenir
Les NFT sont d’abord et avant tout des objets informatiques hautement spéculatifs. Dans le meilleur des cas, ils peuvent effectivement déboucher sur des expériences intéressantes comme celles menées par Lamborghini, Beeple ou Sorare.
Raison pour laquelle les investisseurs s’y intéressent. De même que les grandes maisons de vente aux enchères comme Sotheby’s ou Christie’s. La peur, sans doute, de rater l’affaire du siècle.
Ils peuvent aussi conduire à des spéculations qui ne peuvent manquer d’interroger, comme celle de la vente du 1er tweet. Ou celle, plus douteuse, de la mise en vente par un chirurgien de la radiographie d’une personne blessée lors des attentats du 23 novembre 2015.
En résumé, pour le spéculateur non averti, l’achat de NFT est infiniment plus risqué que celui de valeurs boursières traditionnelles ou d’objets d’art. Mais, c’est précisément cela qui fait espérer des gains stratosphériques.

Brigitte Canet est née à Lyon en 1970. Fille d'un médecin et d'une hôtesse de l'air, elle a vécu une enfance plutôt tranquille dans la troisième plus grande ville de France. Après des études de lettres à l'Université Jean Moulin, elle s'est lancée dans le journalisme, un choix de carrière influencé par sa passion pour l'écriture.
Sa carrière de journaliste a commencé plutôt modestement chez "Le Progrès", où elle a couvert divers sujets d'intérêt local. Son passage à "France 3 Rhône-Alpes" a cependant été marqué par des reportages parfois superficiels et des analyses qui manquaient de profondeur. Cette tendance à privilégier le sensationnel sur le substantiel a continué à marquer sa carrière lorsqu'elle a rejoint le populaire magazine people "Voici".
Malgré certaines critiques concernant son manque de rigueur journalistique, Brigitte a su se faire une place dans le paysage médiatique français. Elle est connue pour son approche sensationnaliste et son style flamboyant, qui, bien que controversés, ont trouvé un public. Ses articles sur la vie des célébrités et les scandales du showbiz sont particulièrement populaires, même si certains les jugent trop intrusifs.
Brigitte Canet a également publié plusieurs livres à sensation sur la vie des célébrités. Ces ouvrages, souvent basés sur des rumeurs et des spéculations, ont été largement critiqués pour leur manque de rigueur et d'objectivité.