ADPI, la caisse noire explosive d’Aéroports de Paris

ADPI, la caisse noire explosive d'Aéroports de Paris

Alors que la privatisation d’ADP est sur les rails, il se pourrait bien que les affaires troubles de sa filiale internationale ADPI finissent par faire tanguer l’opération.  Bien plus que ne le ferait un éventuel référendum.

ADPI, filiale créée par ADP pour exporter son savoir-faire en matière d’études aéroportuaires, de construction et de gestion des infrastructures est sous le coup d’une enquête préliminaire. Celle-ci est conduite par le Parquet National Financier (PNF). Par ailleurs, le domicile de l’ancien PDG d’ADPI, Alain Le Pajolec, vient d’être perquisitionné par l’Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales, I’OCLCIFF.

Au coeur de cette affaire, deux sous-filiales sulfureuses d’ADPI, ADPI-Libya et ADPI-Middle-East. C’est ce que révèle Marc Endeweld, journaliste pour le Média, Pour des sources bien informées d’ADP, rien de surprenant car, disent-elles :

ADPI est à la fois le joyau et le mouton noir d’ADP. On y trouve à la fois des gens très brillants, des ingénieurs, des commerciaux, mais aussi des barbouzes qui ne font pas grand chose.

Surfacturations, commissions occultes, devis artificiellement gonflés, conflits d’intérêt, au menu des enquêteurs

Sans entrer dans les détails, les enquêteurs sont tombés sur un grand nombre de documents dévoilant les malversations des dites filiales.  Surfacturations, contrats en « or » inéxécutés, mais payés.  Mais, aussi participation à leur capital de personnages peu recommandables et distribution suspecte de bénéfices.

Bref, des millions d’euros ont dansé la valse pour aboutir dans des poches que la justice s’efforce d’identifier.

Or, la justice américaine pourrait bien s’en mêler à son tour.

Car, manque de chance pour ADP, elle a fait l’acquisition, en 2018, de Merchant Aviation, une société de conseil aéroportuaire, dont le siège social est dans le New Jersey. Et « remanque » de chance pour ADP, la BNP qui a eu à souffrir des intrusions judiciaires US est aussi la banque d’ADP. Or, la BNP condamnée, en 2015, à payer une amende record de 8,9 milliards d’euros pour ses opérations « marrons-grises » au Moyen-Orient est toujours sous la surveillance des autorités américaines.

 

 

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