
La formation continue a toujours existé pour les travailleurs et les entreprises. Cependant, en raison de l’accélération de la numérisation due à la pandémie, le perfectionnement (optimisation des performances) ou la reconversion (se recycler pour un nouvel emploi) deviennent les piliers de base du nouveau scénario économique.
La formation va créer de l’emploi
Selon le Forum Economique Mondial, le perfectionnement pourrait créer 5,3 millions nouveaux emplois dans le monde. Ce qui représenterait une augmentation de 6,5 millions de dollars du PIB mondial.
Les employeurs et les salariés, en particulier des PME et des micro-entreprises, ont ici un rôle important à jouer. En effet, ils doivent relever le défi de bien utiliser les ressources de formation pour adapter les talents à la reprise économique.
Comme l’explique David López, directeur d’Adecco Learning & Consulting, en parlant de perfectionnement.
Nous parlons d’évolution des compétences au sein d’un même profil d’emploi. Par contre, pour une reconversion, il s’agit de se préparer à pouvoir basculer d’un métier à un autre. Cela implique donc, l’acquisition de compétences techniques, ou difficiles.
La formation des travailleurs présente de nombreux avantages pour les entreprises, mais la pandémie a créé une nouvelle donne dans de nombreux secteurs économiques. De nouveaux acteurs émergent. Ainsi qu’une nouvelle dynamique de travail et le traitement avec le client.
Seules des compétences actualisées pourront aider les entreprises et les travailleurs à s’adapter à ces changements.
La pandémie a forcé la refonte de certaines compétences, des changements profonds de manière générale. Par exemple, le perfectionnement des postes de direction.
Former les chefs d’équipe à gérer leurs groupes à distance a été un défi. Mais aujourd’hui, grâce à cela, nous avons réussi à laisser derrière nous la fameuse présence. Cette légende selon laquelle les employés ne travaillent plus lorsque leur patron n’est plus là.
Un nouveau modèle d’apprentissage
La virtualité a également influencé le modèle d’apprentissage. Comme le montre une étude sur le perfectionnement et la reconversion en entreprise menée pendant la pandémie par l’Union Européenne. 65% des organismes ont poursuivi les programmes de formation. Parce qu’ils ont su s’adapter à la nouvelle situation !
Les mesures mises en évidence sont le renforcement du format télé-informatique ou télétravail. L’ajustement de la période de formation des apprentis et la signature d’accords avec des organismes externes pour faciliter la formation et le développement du personnel.
Les formateurs eux-mêmes ont dû s’adapter aux nouvelles méthodologies d’enseignement.
López explique.
La formation en présentiel n’est pas la même que par le biais d’écrans, où l’apprenant peut être continuellement perturbé par son environnement. Capter cette attention est crucial. Par conséquent, cela a entraîné un changement profond auquel nous avons dû nous adapter rapidement.
Une adaptation complète
Les centres de formation ont lancé divers programmes de reconversion de leur personnel enseignant, dès le début de la pandémie. Ce fut le cas de l’Université Complutense de Madrid (UCM) qui, comme l’a souligné la directrice du Centre de formation continue Isabel Delgado, a tenté d’aider les enseignants à :
Craindre l’utilisation d’une plateforme numérique, pour adapter la classe au format virtuel. Pour concevoir l’évaluation continue dans ce nouvel environnement. Mais aussi pour promouvoir la participation des étudiants, et pour créer, gérer et évaluer différents types d’activités.
Comme l’explique María Encinas, directrice de l’école de la Chambre de commerce de Madrid, le « télé-apprentissage » a ouvert un « nouveau monde de possibilités ».
D’une part, les formations virtuelles en présentiel impliquent une synchronisation des liens entre les étudiants et le formateur. D’autre part, le modèle télématique est développé, avec des outils qui permettent un accès asynchrone au contenu. Extrêmement utile aux entreprises et aux travailleurs car cela rend les temps de formation plus flexibles.
Selon les données de la Chambre de Commerce espagnole, les formations présentielles (physiques et virtuelles) représenteraient 52% du total, avec le format numérique.
Javier Blasco est professeur au Master en gestion et orientation des ressources humaines de l’Université internationale de La Rioja (Unir). Mais aussi directeur de l’Institut du groupe Adecco espagnol. D’après lui, démocratiser l’usage de la technologie est désormais possible pour les petites et moyennes entreprises afin de faciliter la formation du personnel. Il explique :
De cette façon, ils peuvent développer les talents. Et, par conséquent, l’innovation. Ce qui était exclusivement réservé aux grandes entreprises jusqu’à récemment.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org