Cette semaine avec la réunion de la BCE, les investisseurs suivront les taux d’intérêt de la Banque centrale européenne. Le PIB de la zone euro au deuxième trimestre et les sondages pour les élections allemandes. Nous avons eu un premier aperçu des résultats de cette réunion.

Paul Diggle, économiste en chef adjoint, Aberdeen Standard Investments
La réunion de la Banque Centrale Européenne sera un rendez-vous important pour les investisseurs. En effet, il y a de fortes chances que le Conseil des gouverneurs annonce une baisse du rythme actuel des achats d’actifs PEPP. Divers décideurs politiques de la BCE, Jens Weidmann mais aussi l’économiste en chef Phillip Lane, ont suggéré qu’il était temps de modifier un peu le soutien politique d’urgence de la pandémie.
Bien sûr, cela arrive à peu près au même moment où la Fed des États-Unis discute d’achats d’actifs réduits. Certaines autres grandes banques centrales vont dans une direction moins condescendante.
Mais même si La BCE annonce une réduction du PEPP, elle gardera toujours l’ancien Programme QE APP en cours d’exécution. Bien que les taux d’intérêt négatifs dans la zone euro ne cesse pas encore beaucoup. Ainsi, au fil du temps, la BCE pourrait avoir une position accommodante au milieu du changement mondial vers une politique monétaire plus stricte. Ce qui suggère des implications intéressantes pour les investissements.
Tomasz Wieladek, économiste international chez T. Rowe Price
D’après Tomasz Wieladek, la BCE pourrait annoncer une réduction de la vitesse d’achat de PEPP la semaine prochaine (plus de 60% de chance). Cependant, la décision sur la couverture PEPP sera prolongée en décembre. Il pense toujours que la BCE étendra le PEPP en raison des risques de Covid. Ou augmentera considérablement l’APP pour aider à atteindre le nouvel objectif d’inflation..
Les décideurs politiques de la BCE et les comptes rendus de la réunion de juillet recommandent que la BCE dissocie les orientations sur le QE des orientations préliminaires sur les taux d’intérêt. C’est-à-dire permettre la fin du QE avant que les taux d’intérêt ne remontent.
Il semble que nous entendrons davantage parler de ce découplage lors de la réunion de septembre. Un tel découplage éliminerait le QE avant que les taux ne remontent.
La BCE annoncera sa décision politique et publiera ses prévisions le 9 septembre
Les prévisions de croissance et d’inflation seront révisées jusqu’en 2021, même si la BCE continuera de surveiller l’inflation. En août, l’euro s’est déprécié et le Bund a cédé autour des -50bps pendant longtemps. Par conséquent les conditions financières se sont considérablement assouplies depuis la dernière réunion de la BCE.
Dans un discours prononcé la semaine dernière, l’économiste en chef Phillip Lane soulignait que la BCE se concentrait sur les conditions de financement. C’est-à-dire la variable de rendement. Et non sur le rythme spécifique du PEPP.
Hier, le régulateur français des CB, Villeroy de Galhau, a suggéré un possible ralentissement des achats de PEPP au quatrième trimestre. Le gouverneur autrichien Holzman a également avancé cette idée ce matin. À la lumière des récentes communications des décideurs politiques, il y a plus de 60% de chances d’annoncer une réduction de la vitesse d’achat du PEPP la semaine prochaine.
Les comptes de la réunion de la BCE en juillet suggéraient que la BCE découplerait la guidance de taux d’intérêt d’une guidance préliminaire sur le QE. Plusieurs membres du GC n’étaient pas d’accord avec les orientations préliminaires. Dont le gouverneur de la Banque centrale belge Pierre Wunsch.
Ils ont explicitement déclaré qu’ils avaient voté contre les orientations préliminaires. Parce qu’ils ne veulent pas voir une décennie de QE. Et parce que l’inflation est inférieure à 2%.
Les orientations actuelles sur l’APP indiquent qu’il prendra fin peu de temps avant qu’il ne commence à relever les taux d’intérêt directeurs de la BCE. Certains membres s’inquiétent des implications d’une orientation préliminaire des taux pour le QE. Ils craignent que la formulation actuelle ne laisse entendre que le QE durerait aussi longtemps que les taux d’intérêt bas.
Ils conviennent de discuter des orientations préliminaires sur le QE lors d’une prochaine réunion. Septembre pourrait donc changer la formulation du QE.
L’avis de l’économiste en chef Lane
Il dit qu’il considérait le programme PEPP comme une assurance contre les risques de désavantage. Cela signifie que le programme se poursuivra tant qu’il y aura des risques défavorisés de la pandémie.
Il ne s’agit pas nécessairement d’une épidémie majeure de Covid dans la zone euro. Il pourrait s’agir d’un ralentissement provoqué par le covid aux États-Unis ou en Chine. Qui, lui, de déverserait dans la zone euro. En effet, ces inconvénients risquent de rester importants à l’approche de l’hiver.
La BCE est susceptible d’augmenter la taille du PEPP lors de la réunion de décembre. Si cela ne se produit pas, ils prolongeront sûrement l’APP lors de la réunion de septembre.
Konstantin Veit, gestionnaire de portefeuille chez PIMCO
D’après Konstantin Veit, la BCE se réunira jeudi et nous n’attendons aucun changement important de la politique monétaire.
Les résultats de la récente révision de la stratégie sont institutionnalisés. La BCE devrait passer de l’austérité à la durée du soutien de la politique monétaire. Avec une forte concentration sur la persistance d’une action de politique monétaire. Proche des taux d’intérêt inférieurs.
Il pense que BCE va maintenir la pratique d’évaluations conjointes régulières des conditions de financement. Mais aussi, des perspectives d’inflation pour dériver les quantités d’achats d’actifs. Il espère que la BCE mette l’accent sur la flexibilité d’une APP existante. En particulier en ce qui concerne un mécanisme de transport détérioré qui devrait se préoccuper de la capacité et volonté de rejeter la déviation. la clé du capital au besoin.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org