Didi Chuxing, le rival chinois d’Uber, suspend son intention de s’implanter en France et en Europe. L’agence de transport et de voyages est sous la pression des autorités chinoises.
Repoussé, mais pas annulé !
Les projets de lancement de la société en France et en Europe ont été repoussés d’au moins 12 mois. Le personnel travaillant au lancement a été informé que des licenciements potentiels étaient envisagés.
La répression réglementaire en cours contre les entreprises technologiques chinoises par le gouvernement du pays semble avoir incité Didi à se lancer en Europe (qui a ses propres règles strictes de protection des données).
Au Royaume-Uni par exemple, Didi avait obtenu des licences pour opérer à Manchester, Salford et Sheffield dans le cadre de ses projets.
Un porte-parole de Didi a ainsi déclaré :
Nous continuons d’explorer de nouveaux marchés. En assurant la liaison avec les parties prenantes concernées et en réfléchissant au moment où nos services peuvent être introduits. Dès que nous aurons des nouvelles de nouveaux marchés supplémentaires, nous serons impatients de les partager.
Didi a déjà levé plusieurs milliards de dollars d’investissements auprès de sociétés telles que SoftBank et Tencent. Et a levé 4,4 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) en juin lors d’un premier appel public à l’épargne à New York. Sa domination en Chine est si grande qu’Uber s’est retiré en 2016 en échange d’une part au capital.
Le rival d’Uber sous la coupe de Pékin
Cependant, Didi, basé à Pékin, est pris dans une vaste répression réglementaire en Chine. Les régulateurs de leur marché intérieur ont annoncé une enquête sur la sécurité des données de la société en juillet. Ce qui a fait baisser rapidement d’un cinquième la valeur des actions cotées aux États-Unis.
Les régulateurs chinois n’ont donné aucune indication sur ce qui serait attendu de l’enquête. Certains analystes toutefois l’ont interprétée comme un signe que les grandes entreprises technologiques chinoises doivent obéir aux souhaits du gouvernement.
Didi opère déjà dans des pays comme le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il est également très présent en Amérique du Sud, notamment au Brésil et en Colombie, et a récemment été lancé en Afrique du Sud, en Équateur et au Kazakhstan.
Le site d’emploi international de Didi propose plusieurs postes aux États-Unis axés sur le développement de logiciels de conduite autonome. Ainsi que plusieurs postes en Ukraine, un pays où il n’a pas encore été lancé.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org