A la COP26, les dirigeants mettent en garde contre le «Jour du jugement climatique»

À la COP26, les dirigeants mettent en garde contre le «Jour du jugement climatique»

Les dirigeants mondiaux ont ouvert la COP26. Un sommet crucial sur le climat en Écosse. Avec des avertissements apocalyptiques sur le peu de temps restant pour éviter un réchauffement climatique catastrophique. Mais ont pris peu de nouveaux engagements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière plus agressive.

 

Plusieurs carences remarquables dans la COP26

En effet,  les dirigeants de la Chine et la Russie n’assistent même pas à la COP26. Autres point dur à dépasser : Tensions entre pays riches et pauvres. Alors que les pays sous-développés exigent plus d’aide, les pays les plus riches demandent une action plus rapide…

S’adressant aux dirigeants des plus de 120 pays représentés au sommet, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré :

Les effets d’un réchauffement de la planète se fait sentir des profondeurs de l’océan aux montagnes. Assez de brûler, des forêts !  Nous creusons nos propres tombes.

A déclaré M. Guterres. 

Les océans sont plus chauds que jamais, certaines parties de la forêt amazonienne émettent plus de carbone qu’elles n’en absorbent. Et, au cours de la dernière décennie, les événements liés au changement climatique ont touché environ quatre milliards de personnes.

 

La planète se dérègle

L’année dernière, des inondations meurtrières ont frappé l’Allemagne et la Chine. De plus, des vagues de chaleur ont tué près de 200 personnes dans le nord-ouest du Pacifique. Sans oublier des incendies de forêt  dans l’Arctique…

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a comparé la course à l’arrêt du réchauffement climatique à un thriller d’espionnage. Avertissant ainsi, qu’

Une horloge numérique rouge tourne imprudemment avec une détonation qui mettra fin à la vie humaine telle que nous la connaissons.

La tragédie est que ce n’est pas un film ! Et que l’appareil apocalyptique est réel.

Mais malgré tous les vrais avertissements de la COP26, il y avait peu de propositions spécifiques sur la façon de réduire les émissions dans un avenir proche.

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L’Inde, qui a jusqu’à présent peu contribué aux émissions mondiales a annoncé de nouveaux objectifs. Ainsi, elle maintiendrait le charbon au cœur de son secteur électrique pendant au moins une décennie. Le Premier ministre Narendra Modi a déclaré que l’Inde augmenterait son objectif 2030 pour l’utilisation d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire.

Le Brésil, où la déforestation est à son plus haut niveau depuis 2012, a annoncé qu’il mettrait fin à la déforestation illégale d’ici 2048. Et réduirait même de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin de la décennie. Le gouvernement a d’ailleurs déjà accepté de réduire les émissions d’environ 43 % au cours de cette décennie.

John Kerry, l’envoyé présidentiel américain sur le changement climatique, a déclaré qu’il avait ajouté « un élan crucial » au nouvel objectif. Mais des groupes environnementaux ont déformé l’annonce dans le but de renforcer la bonne volonté avec les États-Unis. Ils ont ainsi déclaré que le monde devrait être sceptique quant au secret du président brésilien Jair Bolsonaro.

 

Déconnexion entre ce que les dirigeants et les scientifiques

M. Biden a exhorté les pays à coopérer dans la lutte, soulignant la création potentielle de millions d’emplois dans le monde associée aux technologies à faibles émissions.

Nous sommes toujours en déclin. Il n’y a plus de temps pour rester en arrière, rester sur la touche ou discuter entre nous. C’est un défi pour notre cycle de vie collectif.

A déclaré M. Biden. 

La tension fondamentale du sommet est la forte déconnexion entre ce que les dirigeants des plus grands pays de la planète ont promis jusqu’à présent, et ce que les scientifiques et les dirigeants civiques attendent.

Il y a aussi un décalage entre ce qui a été promis et ce qui a été réellement fourni. Par exemple, les nations les plus pauvres n’ont toujours pas reçu les 100 milliards de dollars d’aide climatique annuelle qui avaient été promis.

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Plusieurs dirigeants, dont Sheikh Hasina, le Premier ministre du Bangladesh, et Gaston Browne, le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, ont fortement poussé à des pourparlers sur les pertes et les dommages. En fait, ils exigent une compensation quelconque pour les pays qui ont peu de responsabilité dans les émissions du réchauffement climatique. Mais qui pourtant, en subissent déjà les effets.

Les experts disent que les promesses faites par les pays de réduire les émissions sont loin de ce qui est nécessaire. Et la question demeure de savoir si ces promesses limitées peuvent même être tenues.

 

Les promesses de la COP26 peuvent-elles être tenues ?

Aux États-Unis, M. Biden peine à atteindre ses ambitieux objectifs climatiques. Il a passé une grande partie de la COP26 à parler de ses propositions de politique sociale et climatique.

Construite en mieux !

Mais en réalité, son administration a été forcée d’abandonner son projet de loi qui encouragerait le secteur de l’électricité à passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables. Et ce à cause des protestations du sénateur de Virginie-Occidentale dépendant du charbon, Joe Manchin.

M. Biden a abandonné sa facture et a proposé à la place de dépenser 550 milliards de dollars en crédits d’impôt pour les énergies renouvelables, les véhicules électriques et d’autres efforts pour lutter contre le changement climatique. Cela contribuerait à mettre les États-Unis à mi-chemin de l’objectif de M. Biden de réduire les émissions jusqu’à 52 % par rapport à 2005 d’ici la fin de la décennie.

 

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

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Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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