On aurait tendance à l’oublier, mais les tiques sont, de plus en plus, parmi nous. Comme d‘autres animaux indésirables, inconnus il n’y a pas encore si longtemps. Or, une tique ne nous veut pas du bien. Depuis quelques années, le nombre de personnes atteintes par la maladie de Lyme ne cesse d’augmenter.
Bien que cette maladie soit très difficile à diagnostiquer, on a dénombré, en 2018, près de 68 000 cas en France. Certaines régions paraissent plus touchées que d’autres, mais d’une manière générale, aucune n’est épargnée.
Plus d’une quarantaine d’espèces sont actuellement à l’œuvre. La plus commune, et celle qui est à l’origine de la maladie de Lyme, est « Ixodes ricinus ». Mais, d’autres, heureusement moins abondantes, comme « Hyalomma marginatum » ou « Demacentor », peuvent être le vecteur d’une fièvre hémorragique Crimée-Congo ( CCHF) ou d’une encéphalite.
Toutes les tiques ne sont pas infectées et toutes les tiques infectées ne transmettent pas nécessairement une maladie. Cependant, au vu du nombre de contaminations, la vigilance s’impose.
Comme pour le covid-19, il convient de respecter des gestes barrières : port de chaussettes, de vêtements couvrants et de casquette. Douche et examen de la peau, après une promenade dans une zone ombragée. En effet, 1 piqure sur 2 a lieu en forêt et un tiers dans les parcs et jardins. Surtout au printemps et à l’automne.
Et cela concerne aussi bien les animaux, chiens et chats, notamment, que les êtres humains. A noter que les tiques peuvent aussi migrer d’un animal vers une personne qui, pourtant, n’est allée ni dans un jardin, ni en forêt.
Pour mieux contrôler le phénomène, l’Inrae, l’Anses et le ministère de la santé ont mis en œuvre le programme de sciences participatives Citique. Il repose, entre autres, sur les signalements de piqures transmis par les personnes touchées via l’application « Signalement Tique« .
Le téléchargement de cette application sur un smartphone est gratuit. Il n’est pas inutile non plus de prendre contact, le cas échéant, avec la fédération française contre les maladies vectorielles à tiques (ffvt).