Le réchauffement climatique est bien une réalité. Sur l’ensemble de l’année 2020, la température moyenne en France a été de 14,07 °. C’est la moyenne la plus élevée depuis 1900. Cette hausse n’est pas un phénomène isolé. Elle fait suite à deux années particulièrement chaudes, en 2018, avec une moyenne de 13,98 °, et en 2014, avec une moyenne de 13,75 °.
A noter que sur 10 années les plus chaudes depuis 1900, 9 appartiennent au 21ème siècle. Aux deux années précitées, il faut, en effet, ajouter, dans l’ordre, les années 2019, 2011, 2003, 2015, 2017 et 2006. En moyenne, et de la plus chaude à la moins chaude.
Cette température moyenne de 14,07 ° ne surprendra personne. Tout le monde se souvient encore d’un hiver et d’un printemps très doux ; avec une température de plus de 28 °, le 16 Février, la ville d’Oloron Sainte Marie, aux pieds des Pyrénées, a fait le buzz ; suivi d’un été caniculaire.
Quant à l’été, on s’y attendait, on a dépassé ou frolé les 40° dans plus d’un endroit. Et, notamment au nord du pays. C’est ainsi que, dans la première quinzaine d’août, on a relevé un beau 37,1 ° à Lille, un encore plus beau 39,6 ° à Nantes, et un exceptionnel 40,4 ° à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne.
Il faudra attendre le mois d’octobre pour avoir une moyenne inférieure à la normale. Mais, cette baisse passagère sera vite effacée par une fin d’année très douce avec de nouveaux records de chaleur en novembre.
Hausse des températures en France et inondations en 2020
A noter que cette hausse des températures s’est également accompagnée de dérèglements climatiques d’importance comme celui qui a dévasté la vallée de la Roya au mois d’octobre et, plus insidieux, comme ceux qui grignotent le littoral à chaque tempête.
Ainsi que le précise un spécialiste :
Davantage de vapeur d’eau dans l’atmosphère à cause de l’évaporation entraîne des précipitations plus violentes et des inondations.
Pour aller plus loin, tout serait dû à La Nina. C’est un phénomène océanique inverse d’un même phénomène, baptisé El Nino. Il concerne principalement l’océan Pacifique, mais a des répercussions planétaires. Quand El Nino correspond à un réchauffement des masses océaniques, La Nina correspond à une diminution de la température de ces mêmes masses.
Or, bien que l’année 2020 ait été sous l’influence de La Nina, le refroidissement attendu n’a pas eu lieu. De sorte que le réchauffement observé en France au cours de cette année, l’a été aussi pour beaucoup d’autres régions du globe.
Perspectives de température pour la France au premier trimestre 2021
Bien difficile dans ces conditions de faire des prévisions à moyen et long terme. Cependant, La Nina semble s’être réveillée et chacun a pu observer les chutes de neige qui ont recouvert de blanc de nombreuses régions de France au cours de la première qunzaine du mois de janvier. De sorte que, pour cette période, le déficit de température par rapport à la normale est de l’ordre de 3 °.
Mais, pour ce qui est des prochaines semaines, c’est la bouteille à l’encre. Difficile de savoir à quel niveau se situera la prochaine température moyenne de la France. On s’attend à un redoux et à de nombreux épisodes pluvieux. A cause de La Niña, justement. Mais, pas sûr qu’elle soit encore longtemps là en 2021 et qu’on n’ait pas, à nouveau, affaire à El Nino.
En tout cas, la population mondiale, qui est un des principaux facteurs du réchauffement climatique, continue, elle, à croître. Elle comprend, à ce jour, 7 840 000 000 individus. Elle était d’environ 7 703 000 000 individus au 1er janvier 2020. Soit 137 millions de plus, en un an. Deux fois la population de la France.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org