Le procès des « Barjols » a tout juste débuté, ce 17 janvier 2023. Il concerne un groupe d’extrémistes d’ultra-droite, également connu sous le nom de « Barjols ». Accusé d’avoir planifié d’assassiner le président Emmanuel Macron lors d’un événement commémoratif de la Première Guerre mondiale en novembre 2018.
Qui sont Les Barjols ?
Les Barjols est un groupe d’extrême droite, actif de 2017 à 2018. Décrit comme identitaire et anti-Macron, il fut démantelé après que ses projets d’attaque contre le président aient été révélés.
Selon les procureurs, les membres du groupe des Barjols avaient conspiré pour attaquer Emmanuel Macron avec un couteau lors d’un l’événement commémoratif. Les enquêteurs ont mis sur écoute les communications du groupe. Ils ont trouvé des armes et des munitions lors d’une perquisition chez l’un des membres. Un homme âgé de 66 ans, Jean-Pierre Bouyer, considéré comme le leader du groupe.
Derrière son casier vierge, l’homme appelle sur Facebook à « éliminer ceux qui cherchent à te nuire ». Et qualifie le chef de l’État de « petit dictateur hystérique ».
Les Barjols sont accusés d’être une association de malfaiteurs terroristes. Ils se sont connus sur internet en 2018 et se sont formés sur Facebook avant de se constituer en groupe paramilitaire survivaliste. Le nom les Barjols fait référence aux légionnaires français du Mali. Ils sont considérés comme un groupe fanatisé d’ultradroite, cherchant à renverser la présidence en place par tous les moyens.
Le procès
Le procès, qui se déroule devant le tribunal de Paris, suscite beaucoup d’attention en France. C’est la toute première fois qu’un groupe de ce type est jugé, pour tentative d’assassinat. Forcément, cela alimente les débats sur la montée de l’extrémisme de droite et de la radicalisation en France.
En cours d’audience, les accusés ont été entendus sur leurs conversations et leurs échanges d’emails, dans lesquels ils auraient discuté de leurs plans pour tuer des migrants, attaquer des mosquées et attaquer Emmanuel Macron avec un couteau en céramique. Des projets d’enlèvement de députés ainsi qu’un putsch auraient également été évoqués.
« Jean-Pierre Bouyer admet que cela a pu être un sujet de discussion mais assure que cela n’a jamais été plus que cela », soutient son avocate Olivia Ronen, qui déplore que les mots ne soient pas correctement remis dans leur contexte.
Les accusés, âgés de 26 à 66 ans et composés de 11 hommes et 2 femmes, sont tous des membres ou des anciens membres du groupe d’ultra-droite des Barjols.
Un dossier revu à la baisse
Sans réel passage à l’action malgré plusieurs années d’enquête, les magistrats se rangent désormais derrière l’idée qu’il a simplement été question de trouble à l’ordre public. La qualification criminelle, retenue initialement, est désormais abandonnée. Reste malgré tout le délit d’association de malfaiteurs, en vue de la préparation d’actes de terrorisme. Un délit passible de dix ans d’emprisonnement.
Fin prévue du procès le 3 février.