Fatal 13 novembre. Pourquoi le procès sera-t-il historique ?

Pourquoi le procès sera-t-il historique ? 2/3

Depuis ce mercredi 8 septembre, à Paris le procès ‘XXL’ a commencé. Il s’agit de la plus grande audience pénale jamais tenue en France. Magistrats et victimes se réuniront devant les présumés responsables des attentats les plus meurtriers de l’histoire du pays.

Nous allons voir sous forme de trois articles (celui d’hier) en quoi il est si exceptionnel. Voici la deuxième partie.

Un procès XXL

« Historique« . C’est l’adjectif le plus couramment utilisé pour désigner ce procès, et pour cause. Six ans après le drame, la logistique et la préparation nécessaires à son développement sont titanesques. Un procès de cette ampleur est un défi sans précédent pour la justice, surtout en période de pandémie.

Ainsi nous avons 20 accusés, et près de 1 800 personnes qui sont devenus partenaires civils. Plus de 300 avocats et des centaines de journalistes accrédités. On a construit un tribunal d’exception dans l’ancien palais de justice de Paris.

Une salle spéciale accueillera mercredi le procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint Denis, qui ont fait 130 morts et plus de 400 blessés.
Une salle spéciale accueille les auditions

A l’occasion de ce procès hors-norme, la Préfecture de Police prend des mesures de sécurisation inédites et exceptionnelles.

Les mesures de sécurité sont à la hauteur de l’horreur que la nation a subie au cours de cette nuit. Un large périmètre est établi pour protéger le Palais de Justice, situé au cœur de Paris, sur l’Île de la Cité. 

L’accès est interdit autour du Palais de justice. Sauf aux personnes autorisées (dont les riverains). Le périmètre de sécurité comprend le Boulevard du Palais (côté Est), quai des Orfèvres, quai de l’Horloge, rue de Harlay.

Cartographie relative au périmètre de sécurité mis en place autour du Palais de Justice pour toute la durée du procès :
A l’entrée de cette zone, il y aura des contrôles pour les personnes autorisées. Palpation des personnes. Inspection visuelle des sacs et bagages, voire leur fouille si nécessaire. Et visite des véhicules.

Un procès filmé

Comme l’exige la loi française, il n’y aura pas d’images publiques du procès. Cependant, le parquet national antiterroriste a demandé de le filmer dans son intégralité dans le cadre des archives audiovisuelles de la justice. Chose qui s’est déjà produite il y a un an avec le procès de l’attentat de Charlie Hebdo en 2015. Tout comme les procès de Klaus Barbie à l’époque, et pour le génocide au Rwanda.

Le procès sera enregistré dans son intégralité dans le cadre des archives audiovisuelles de la justice.
Le procès est enregistré dans son intégralité dans le cadre des archives audiovisuelles de la justice.

Vaste travail d’enquête et d’investigation

Ce procès sera également historique pour le vaste travail d’enquête et d’investigation des experts policiers et judiciaires sur cinq ans. Cette tâche de grande envergure a permis de recréer une grande partie de la logistique des attentats, de la route des terroristes à travers l’Europe jusqu’en en Belgique et près de Paris.

C’est aussi la première fois dans l’histoire de la justice qu’autant de greffiers, d’avocats et de journalistes sollicitent un soutien psychologique. Pour cette raison, une cellule psychologique sera sur place avec 12 professionnels. Ils assureront cet accompagnement pendant les neuf mois d’audition.

 

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Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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