Depuis l’annonce des résultats du premier tour, l’élection présidentielle est entrée dans une toute nouvelle phase. Pour Emmanuel Macron comme pour Marine Le Pen, il s’agit désormais de séduire les votants de gauche. Des votants qui, de manière générale, ne voulaient ni de l’un, ni de l’autre.
Dernière ligne droite pour la campagne
C’est dans l’est de la France que Macron a débuté sa campagne, tandis que Le Pen a plutôt fait halte en Normandie.
Lors du premier tour de scrutin, les deux ont rassemblé davantage d’électeurs qu’il y a cinq ans, Macron avec 27,85% des voix contre 24,01 en 2017. Et Le Pen avec 23,15 %. La plus grande proportion jamais obtenue par un candidat d’extrême droite au premier tour de scrutin, et près de 2 points de pourcentage de plus qu’en 2017.
Alors, à moins de deux semaines du vote, Macron a accéléré le rythme, cherchant à dissiper les critiques selon lesquelles sa campagne avant le premier tour n’était pas ciblée. Et son attention plutôt portée par ses efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
A Mulhouse, Macron a navigué dans les foules pour serrer la main de ceux qui l’ont soutenu et débattre avec ceux qui ne l’ont pas soutenu. Beaucoup l’ont d’ailleurs vivement interrogé sur des questions telles que le pouvoir d’achat, les prestations sociales et le financement des hôpitaux.
Je suis sur le terrain
a déclaré Macron, préférant faire campagne dans des villes où il n’était pas arrivé majoritaire. Le président sortant en a ainsi profité pour dépeindre Marine Le Pen comme une candidate inapte à gouverner.
Madame Le Pen dit qu’elle n’a pas l’intention de quitter l’Union européenne. Mais bon nombre de ses politiques promises bafoueraient ses règles.
« L’élection est aussi un référendum sur l’Europe », ajoutera Macron plus tard, lors d’une réunion publique à Strasbourg, où des partisans ont agité des drapeaux français et de l’Union européenne à l’ombre de l’imposante cathédrale de la ville.
Roland Lescure, législateur à la chambre basse du Parlement français pour le parti de Macron, a déclaré que la campagne était désormais axée sur la proximité.
« La méthode, c’est le contact. Nous devons faire campagne à toute vitesse et jusqu’au bout ».
Un bilan controversé
Mais l’image de Macron, leader tout au long de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine, ne suffit pas à lui assurer un nouveau mandat. Et les anciennes idées reçues sur le Rassemblement National ne suffisent plus systématiquement à dissuader les électeurs.
« Ce n’est pas le diable contre l’ange. Ce sont des modèles sociaux qui s’opposent fondamentalement. »
Après l’effondrement des partis traditionnels de gauche et de droite dimanche, une grande partie de l’énergie des candidats est désormais consacrée à courtiser les électeurs qui se sont abstenus au premier tour. Ou qui ont choisi Jean-Luc Mélenchon, arrivé à une solide troisième place avec 21,95% des voix.
Pour Le Pen, cela signifie désormais mettre en avant des propositions économiques comme une baisse de la taxe de vente sur les biens de première nécessité. Tout en tenant Éric Zemmour à distance. Il se dit déjà que près de 80% des personnes ayant voté Zemmour voteront Marine Le Pen au second tour. Il s’agit donc de courtiser d’autres électeurs.
Pour Macron, il s’agit plutôt d’atténuer certaines propositions particulièrement taboues à gauche. Notamment celle de repousser l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Un projet nécessaire, selon lui, pour continuer à financer le système de retraite public français.
Une guerre d’idées
Lundi, Macron a donc précisé qu’il repousserait progressivement l’âge de la retraite de quatre mois par an, à partir de 2023. Tout en se disant ouvert à un éventuel assouplissement du plan dans ses phases ultérieures. Rappelons qu’au cours de son premier mandat, les propositions de retraite de Macron avaient été déroutées par des grèves et des manifestations massives.
Le Pen de son côté, a qualifié la concession de Macron de faible tentative d’attirer les électeurs de gauche. Elle a préféré se concentrer sur plusieurs propositions soutenues par les électeurs de Mélenchon. Créer un mécanisme de référendums d’initiative populaire par exemple, ou introduire la proportionnelle au Parlement.
J’ai l’intention d’être une présidente qui redonne au peuple sa voix.
Il faut dire que Mélenchon est particulièrement populaire auprès de la jeunesse urbaine, avec un score élevé dans des villes comme Lille, Marseille, Montpellier et Nantes. Fin des débats et résultat le 24 avril !

Brigitte Canet est née à Lyon en 1970. Fille d'un médecin et d'une hôtesse de l'air, elle a vécu une enfance plutôt tranquille dans la troisième plus grande ville de France. Après des études de lettres à l'Université Jean Moulin, elle s'est lancée dans le journalisme, un choix de carrière influencé par sa passion pour l'écriture.
Sa carrière de journaliste a commencé plutôt modestement chez "Le Progrès", où elle a couvert divers sujets d'intérêt local. Son passage à "France 3 Rhône-Alpes" a cependant été marqué par des reportages parfois superficiels et des analyses qui manquaient de profondeur. Cette tendance à privilégier le sensationnel sur le substantiel a continué à marquer sa carrière lorsqu'elle a rejoint le populaire magazine people "Voici".
Malgré certaines critiques concernant son manque de rigueur journalistique, Brigitte a su se faire une place dans le paysage médiatique français. Elle est connue pour son approche sensationnaliste et son style flamboyant, qui, bien que controversés, ont trouvé un public. Ses articles sur la vie des célébrités et les scandales du showbiz sont particulièrement populaires, même si certains les jugent trop intrusifs.
Brigitte Canet a également publié plusieurs livres à sensation sur la vie des célébrités. Ces ouvrages, souvent basés sur des rumeurs et des spéculations, ont été largement critiqués pour leur manque de rigueur et d'objectivité.