L’avenir s’annonce radieux pour le chef étoilé Thibault Sombardier. L’année dernière, sous la pression financière des fermetures successives et des restrictions imposées aux entreprises hôtelières suite au coronavirus, les propriétaires du restaurant Antoine à Paris, où Sombardier avait remporté une étoile Michelin pour ses plats de fruits de mer inventifs, décidaient de vendre l’établissement. Un établissement vieux de dix ans, qui avait régalé du beau monde monde, des politiciens français à la star du tennis Serena Williams.
Et cependant, c’est d’un ton remarquablement positif que Sombardier évoque la scène culinaire parisienne actuelle. Ainsi que son dernier projet, un bistrot chic sur la rive gauche appelé Les Parisiens.
Les gens sont impatients de découvrir les derniers spots. La foule est de sortie. Je suis optimiste. Nous envisageons une belle année.
Un sentiment partagé par beaucoup à Paris ces jours-ci. Les masques sont tombés (sauf dans les hôpitaux et les maisons de retraite). Le pass vaccinal n’est plus requis dans les restaurants, les bars, les musées, les salles de concert et les transports en commun.
En se pressant parmi la foule du week-end dans les quartiers du Marais ou de Saint Germain-des-Près, on se croirait presque revenus en 2019 !
Nouveaux temples du retail et art à go-go
Le projet parisien le plus attendu aura sans aucun doute été la renaissance du Samaritain, Grand magasin classique Belle Epoque perché le long de la Seine. Propriété du groupe mondial LVMH, le monument du XIXe siècle avait fermé ses portes en 2005 sur fond de problèmes structurels. Et restera clos durant près de 16 ans.
Dévoilée en juin de l’année dernière, la nouvelle version multi-bâtiments est pétrie de détails Art Nouveau et Art Déco. Au programme, plus d’une douzaine de restaurants. Un hôtel 5 étoiles Cheval Blanc, un spa, un atelier de parfumerie, un salon VIP et des dizaines de boutiques proposant près de 700 marques. Visites guidées de 90 minutes possibles, moyennant la somme de 15 euros.
Pour ne pas rester à la traîne, François Pinault a répliqué en ouvrant l’année dernière son nouveau musée, dans les anciens locaux de la Bourse de Paris. La Bourse de Commerce – Collection Pinault (entrée 14 euros) a été rénovée par l’architecte japonais Tadao Ando et propose des œuvres issues des collections contemporaines de Pinault. Y compris les toiles de Sigmar Polke, les tubes d’éclairage de Dan Flavin et la sculpture d’Urs Fischer.
La magnat de la mode Agnès B. a adopté quant à elle une approche différente en optant pour un bâtiment blanc et moderne dans le 13e arrondissement de Paris. Sa propre collection d’art va des photographies de Man Ray aux graffitis de style métro de Futura. Connu comme La Fab (entrée 7 euros), l’espace présente actuellement L’Enfance dans La Collection Agnès B jusqu’au 30 juin. Un regard sur l’enfance à travers des peintures, des dessins, des photos, des sculptures et des installations.
Les vieux favoris de Paris
Les deux musées phares de Paris, le Musée du Louvre (entrée 17 euros) et le Musée d’Orsay (14 euros) sont bien sûr ouverts.
Parmi les expositions spéciales, on note « Yves Saint Laurent au Louvre », qui présente jusqu’au 19 septembre certaines des créations les plus exquises du créateur dans l’ancien palais royal. Mais aussi « Pharaon des Deux Terres : L’Epopée Africaine », dédié à la Nubie du 8ème siècle avant JC. De l’autre côté de la Seine, au musée d’Orsay, « Gaudì » propose jusqu’au 17 juillet une vaste rétrospective de l’architecte espagnol à travers des œuvres d’art et du mobilier.
Et tandis que la cathédrale Notre-Dame reste fermée pour reconstruction, une récréation en réalité virtuelle dans le quartier de La Défense offre une autre chance de visiter l’emblématique structure gothique médiévale. Eternelle Notre-Dame se visite en 45 minutes et plonge les visiteurs dans des rendus entièrement numérisés de la cathédrale, du Moyen Âge à nos jours. Incroyable !
Haute cuisine et street food gastronomique
Côté restauration, la nouvelle expérience pourrait être Les Ombres, restaurant au sommet du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Conçue par Jean Nouvel et dirigée par l’équipe d’Alain Ducasse, la salle à manger avant-gardiste au toit de verre sert un menu à 110 euros composé de classiques français, au milieu de la lumière naturelle changeante. L’attraction principale restant la vue sur la Tour Eiffel.
Ducasse et d’autres stars culinaires parisiennes se sont également attelées récemment à créer de nouveaux endroits où élever la cuisine de rue, la restauration rapide et les desserts. Laissez-vous tenter par la pièce signature du grill haut de gamme de Yannick Alléno (Burger Père et Fils par Alléno). Ou par un croque monsieur garni, dans l’un des nouveaux Croq’Michel du « Top Chef » Michel Sarran. Pour le dessert, direction le quartier Bastille pour un sorbet chez le premier glacier Ducasse (La Glace Alain Ducasse). Ou bien un choux tout juste sorti du four de Tapisserie pâtisserie, par le chef Bertrand Grébaut ?
Hébergements de luxe et séjours cinéma
De grandes choses se préparent également dans le monde de l’hébergement ! On pense déjà au gargantuesque Pullman Montparnasse avec ses 32 étages et 957 chambres. Ou aux 76 chambres Bulgari à l’Hôtel Paris, le long de l’avenue branchée Georges V.
L’Hôtel Paradiso, propriété de la chaîne de cinémas MK2, a été conçu de son côté avec la contribution de créateurs locaux. Dont l’artiste de rue JR, le musicien-réalisateur Woodkid et le promoteur de café Mark Grossman. L’établissement, à proximité de la place de la Nation, dispose de 36 salles équipées d’écrans vidéo, de projecteurs high-tech et d’une cinémathèque. Des divertissements supplémentaires vous attendent au bar sur le toit et dans la salle de karaoké privée.
Paris indé, intimiste et international
Pour trouver les nouveaux petits joyaux de Paris, suivez le parfum des légumes rôtis et des accents étrangers. À Bastille, vous vous installerez peut-être à une table pour un dîner aux chandelles aux influences africaines, à Persil. Le menu du chef Kumpi Lo inclut des Mikaté (boulettes congolaises de morue effilée frites) et un gratin de patates douces au beurre de truffe, cheddar et tofu.
Ou peut-être vous retrouverez-vous dans les confins sombres du bar à vin Stéréo, près de Pigalle. Sans être strictement végétarien, le menu séduira les carnivores avec des bouchées sans viande aux carottes rôties et curry coco. Le tout concocté par le chef bangladais Swaran Joshi.
Et si vous n’avez pas les moyens de vous offrir un billet d’avion pour le tour du monde, réservez l’une des 31 chambres colorées et ethno-chic de Babel, dont le lobby et le restaurant évoquent les tentes du Rajasthan et un salon de thé marocain. Un repas composé d’houmous, de terrine d’Alep et de vin croate, et en route pour de nouvelles aventures parmi les mille et une surprises de Paris.

Brigitte Canet est née à Lyon en 1970. Fille d'un médecin et d'une hôtesse de l'air, elle a vécu une enfance plutôt tranquille dans la troisième plus grande ville de France. Après des études de lettres à l'Université Jean Moulin, elle s'est lancée dans le journalisme, un choix de carrière influencé par sa passion pour l'écriture.
Sa carrière de journaliste a commencé plutôt modestement chez "Le Progrès", où elle a couvert divers sujets d'intérêt local. Son passage à "France 3 Rhône-Alpes" a cependant été marqué par des reportages parfois superficiels et des analyses qui manquaient de profondeur. Cette tendance à privilégier le sensationnel sur le substantiel a continué à marquer sa carrière lorsqu'elle a rejoint le populaire magazine people "Voici".
Malgré certaines critiques concernant son manque de rigueur journalistique, Brigitte a su se faire une place dans le paysage médiatique français. Elle est connue pour son approche sensationnaliste et son style flamboyant, qui, bien que controversés, ont trouvé un public. Ses articles sur la vie des célébrités et les scandales du showbiz sont particulièrement populaires, même si certains les jugent trop intrusifs.
Brigitte Canet a également publié plusieurs livres à sensation sur la vie des célébrités. Ces ouvrages, souvent basés sur des rumeurs et des spéculations, ont été largement critiqués pour leur manque de rigueur et d'objectivité.