Cinq cents immigrés et réfugiés, africains et afghans installent un camp d’urgence devant l’entrée de la préfecture de la région Île française. Des centaines de migrants dans des tentes à l’ouest de Paris, en quête d’aide d’urgence et d’asile.
Un camps de réfugiés sauvage dans le XVe
C’est la première opération coup de poing, menée par des sans-abri. Elle vise à demander à l’État Français « des solutions d’hébergement dignes et pérennes ». Premier camp « sauvage » en France, après la chute de l’Afghanistan. Alors que l’Europe redoute une arrivée « massive » et «incontrôlée».

Les premiers hommes, femmes et enfants, très nombreux, ont reçu le soutien logistique de plusieurs organisations humanitaires. « Utopia 56 », « Réquisitions » et « Right to Shelter », leurs ont prêté des tentes et fourni de la nourriture.
Cette dernière décennie, la France a vu se succéder des vagues de camps de réfugiés. Toujours temporaires, mais pas toujours démantelés pacifiquement.
Après la chute de l’Afghanistan aux mains des talibans, la France et d’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas et la Suède continuent de rapatrier de nouveaux immigrants et réfugiés. Suivant des itinéraires pas toujours bien connus.
Le camp de réfugiés amène enfin le premier débat de fond
Le premier camp de réfugiés installé devant la Préfecture de la région Ile-de-France a suscité un débat de fond. Le maire du XVe arrondissement de Paris a demandé l’intervention immédiate de la gendarmerie. Pour démanteler un camp décrit comme « sauvage ».
Par ailleurs, le maire de la capitale cherche un moyen de négocier avec les organisations humanitaires. Parallèlement, le ministère de l’Intérieur a adopté un délai d’attente temporaire. Afin de ne pas aggraver la crise avec une intervention policière rapide.
Dans le camp, Afghans, Maliens, Marocains et réfugiés d’une dizaine de nationalités se côtoient dans le calme. Parmi les femmes, il y a beaucoup de femmes musulmanes pieuses. Couvertes de divers types de voiles islamiques. Chez les hommes, il s’agit majoritairement de jeunes hommes d’allure athlétique qui souhaitent présenter une demande de statut de réfugié politique.
Pierre Mathurin, un porte-parole de l’organisation « Utopia 56 » a déclaré à ABC :
Nous nous sommes installés devant la préfecture de région pour la mettre face à la vulnérabilité des personnes à la rue. Et nous resterons jusqu’à ce qu’elle les mette à l’abri.
Nous négocions avec de nombreux groupes. La mairie de Paris tente de trouver une solution humanitaire. On espère que la solution viendra dans quelques jours. Nous ne voulons pas penser aux expulsions policières.
Le camp de réfugiés s’est installé devant le siège officiel de la région de la préfecture française en appelant à leur protection, en quelque sorte.
La préfecture de région, en charge de l’hébergement d’urgence, n’avait pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP. Tandis que la Mairie de Paris, propriétaire du parc, a refusé de répondre.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org