Pour certains candidats à l’Elysée, comme la conservatrice Valérie Pécresse, la socialiste Anne Hidalgo ou l’actuel président, le centriste Emmanuel Macron, cela n’a été qu’une pure formalité. Pour d’autres, comme Eric Zemmour, cela frôlerait presque le cauchemar.
En France, la recherche de 500 signatures de maires, parlementaires et députés pour se présenter à l’élection à la présidence de la République est une nécessité incontournable. Un moyen de filtrer les candidats potentiels pour éviter les simples coups publicitaires par exemple. Ou simplement pour que les Français n’aient pas à choisir entre trop de noms.
Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur à l’université de Lille, explique.
La loi exige que les 500 signatures proviennent d’au moins 30 des 101 divisions françaises.
Le candidat ne peut concentrer plus de 10% de ces signatures dans une même section.
Les signatures pour l’élection présidentielle à deux tours d’avril prochain doivent être déposées au Conseil constitutionnel à partir du 30 janvier et avant le 4 mars. Et la course pour obtenir ces soutiens a commencé.
Les partis consolidés ont un avantage, même s’ils présentent peu d’options pour remporter la présidence. C’est le cas d’Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate du Parti socialiste (PS). Dans les sondages, elle ne dépasse pas les 5 %, d’autant que les socialistes restent encore enlisés dans une crise profonde. Mais le parti continue de profiter d’un ancrage local, qui a permis à la candidate d’obtenir ses signatures sans difficulté.
Face à Hidalgo notamment, Eric Zemmour. Animateur et auteur d’essais controversés, sans parti fort derrière lui. Et sans expérience politique. À l’automne, les sondages lui donnaient une espérance de vote de 17 % qui s’est depuis stabilisée autour de 13 %. Difficile pour autant de convaincre les maires et les fonctionnaires de s’engager à le parrainer.
Comme d’autres candidats, une grande partie des efforts de Zemmour se concentre sur la campagne d’approbation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas facile. À droite, certains préfèrent soutenir Pécresse, candidate des Républicains. D’autres, mal à l’aise à l’idée de prendre part aux signatures publiques, préfère ne pas être associés au candidat controversé.
Dans l’hypothèse où Zemmour, mais aussi Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen n’obtiendraient pas les 500 signatures, certains de ces candidats ont exigé que les règles puissent être assouplies. Des propositions ont été avancées pour rendre les signatures anonymes. Ou pour créer une banque de signatures par parti.
Évidemment, Mélenchon, Zemmour et Le Pen doivent pouvoir se présenter,
a déclaré au magazine Le Figaro David Lisnard, maire conservateur de Cannes et président de l’Association française des maires. « S’ils ne pouvaient pas, il y aurait un vrai problème démocratique.»
Selon Derosier, le conseil constitutionnel protège le système. « Ça marche, parce que les candidats qui n’ont pas de portée politico-territoriale ne dépassent pas le seuil. » Et ce n’est pas l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg qui pourra dire le contraire. Lui qui vient de démissionner de sa candidature, notamment face à la difficulté de récolter les 500 signatures.
Pour Mélenchon, le problème est ailleurs. Bien qu’il soit un candidat de gauche avec la meilleure place dans les sondages, son parti n’a pas de réelles implantation territoriale dans les régions et dans les départements. Aux élections de 2017 et 2012, il avait l’avantage de ne pas avoir de candidat au Parti communiste français (PCF). Et était soutenu par ses élus locaux. Mais désormais, le PCF a un candidat, Fabien Roussel.
Côté chiffres, Zemmour affirme avoir déjà obtenu environ 400 signatures, à peu près comme Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen dit en avoir environ 450.
« Comme beaucoup de candidats, c’est difficile pour nous. Le système est en train d’être complètement grippé, » a déclaré Le Pen il y a quelques jours sur la chaîne BFMTV. « Nous y consacrons du temps et de l’énergie… Au lieu de les dépenser à présenter nos projets à la France.»

Brigitte Canet est née à Lyon en 1970. Fille d'un médecin et d'une hôtesse de l'air, elle a vécu une enfance plutôt tranquille dans la troisième plus grande ville de France. Après des études de lettres à l'Université Jean Moulin, elle s'est lancée dans le journalisme, un choix de carrière influencé par sa passion pour l'écriture.
Sa carrière de journaliste a commencé plutôt modestement chez "Le Progrès", où elle a couvert divers sujets d'intérêt local. Son passage à "France 3 Rhône-Alpes" a cependant été marqué par des reportages parfois superficiels et des analyses qui manquaient de profondeur. Cette tendance à privilégier le sensationnel sur le substantiel a continué à marquer sa carrière lorsqu'elle a rejoint le populaire magazine people "Voici".
Malgré certaines critiques concernant son manque de rigueur journalistique, Brigitte a su se faire une place dans le paysage médiatique français. Elle est connue pour son approche sensationnaliste et son style flamboyant, qui, bien que controversés, ont trouvé un public. Ses articles sur la vie des célébrités et les scandales du showbiz sont particulièrement populaires, même si certains les jugent trop intrusifs.
Brigitte Canet a également publié plusieurs livres à sensation sur la vie des célébrités. Ces ouvrages, souvent basés sur des rumeurs et des spéculations, ont été largement critiqués pour leur manque de rigueur et d'objectivité.