Le gouvernement a fixé jeudi un calendrier pour lever les restrictions Covid-19 du pays au cours des prochaines semaines. Cela car les indicateurs de pandémie à travers le pays semblent montrer des signes d’amélioration. Et que l’élection présidentielle se profile pour le mois d’avril.
Lors d’une conférence de presse, Jean Castex a ainsi déclaré que la vague des cas de coronavirus attribuables au variant Delta avait nettement ralenti. Tout comme le boom des contaminations liées à Omicron, bien que celui-ci reste préoccupant.
Cette vague exceptionnelle n’est pas terminée. Mais la situation se dessine plus favorablement,
a déclaré Jean Castex.
La France a enregistré en moyenne plus de 300 000 nouveaux cas par jour la semaine dernière. Et a signalé 525 000 cas lundi, l’un des plus hauts niveaux depuis le début de la pandémie. Plus de 27 000 patients atteints de la Covid-19 sont actuellement hospitalisés. Mais la part d’admission en soins intensifs a chuté ces derniers jours, après un pic d’environ 4 000 patients la semaine précédente.
Aussi, Jean Castex a annoncé que les restrictions seraient progressivement supprimées en février. Le masque ne sera plus obligatoire en extérieur. Des limites de capacité seront imposées aux établissements publics et des règles de travail à domicile seront obligatoires pour certaines entreprises.
À la mi-février, lorsque le boom d’Omicron atteindra son apogée, les boîtes de nuit devraient être autorisées à rouvrir. Et il sera de nouveau possible de manger et de boire dans des endroits tels que les cinémas et les stades.
Nous devons être confiants. Nous devons être vigilants.
Dès ce lundi déjà, la France a vu l’entrée en vigueur du pass vaccinal. Ce petit papier, preuve de vaccination complète ou en cours, est désormais nécessaire pour entrer dans les établissements publics tels que les bars, les restaurants et les musées. Le gouvernement n’a pas encore précisé quand cette restriction prendrait fin. Mais il semblerait qu’il soit question de le maintenir jusqu’à ce que la pression sur les hôpitaux soit considérablement réduite.
Nous mettrons en place le passeport vaccin aussi longtemps que nécessaire. Mais ce ne sera pas plus long que nécessaire,
a déclaré le ministre français de la Santé Olivier Véran lors d’une conférence de presse.
Le rapport scientifique publié cette semaine s’est toutefois montré prudent. Le boom d’Omicron n’est pas encore terminé. Son impact sur le système de santé devrait rester élevé, mais globalement gérable, jusqu’à la mi-mars.
Le conseil a d’ores et déjà exhorté les autorités à consacrer davantage de ressources à la détection des cas dans les écoles où il existe une « circulation très active » du virus.
En parallèle, le gouvernement reste fier de garder les écoles ouvertes malgré le boom. Et cela malgré la colère qui gronde. Les enseignants et les employés des écoles de toute la France ont organisé des manifestations jeudi contre le manque d’équipements nécessaires pour assurer la sécurité des salles de classe. Des moniteurs de qualité de l’air et des masques de haute protection notamment.
Des manifestations beaucoup plus réduites que les grandes marches organisées la semaine précédente, sur le même sujet. Le fait que le ministre de l’Education s’accorde quelques vacances en cette période de crise sanitaire et de restrictions a également fait débat.
Suite aux manifestations, le gouvernement s’est engagé à distribuer cinq millions de masques FFP2 et à employer des milliers d’enseignants suppléants.