Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a proposé de nouvelles mesures européennes contre le gouvernement russe en raison de son invasion de l’Ukraine. Après les annonces de samedi, telles que l’exclusion de plusieurs banques russes du système SWIFT… Ainsi que le financement par les États-Unis et l’UE de l’achat et de la livraison d’armes et d’autres équipements militaires à l’Ukraine… Les propositions comprennent désormais une répression législative de la désinformation du gouvernement russe.
Concrètement, la proposition de M. von der Leyen parle d’opposer un veto aux diffusions de Russia Today et de Sputnik sur le territoire de l’UE. Les deux médias, la première chaîne de télévision et la seconde agence de presse, font partie de la machine de propagande du gouvernement russe.
« Désinformation toxique et nuisible »
Sputnik fait souvent référence à ses motivations éditoriales. « Raconter ce qui n’a pas été dit ». Et offrir une position « anti-libérale, anti-mondialisation et anti-establishment ». Russia Today, à présent mieux connue sous le nom de RT, prétend offrir « une perspective russe sur les événements mondiaux ». Et se considère comme une source d’information « alternative ». Les deux sont détenus par le Kremlin.
RT, par exemple, a diffusé le discours de près d’une heure de Vladimir Poutine. Celui expliquant la décision de reconnaître les républiques de Donetsk et de Lougansk. Puis a déploré la décomposition de l’Union soviétique. Et a fini par justifier l’invasion de l’Ukraine comme « une erreur à corriger ». Ou quelque chose « que nous avons été forcés de faire »… Entre autres passages de son discours.
Second, we will ban the Kremlin’s media machine in the EU.
The state-owned Russia Today and Sputnik, and their subsidiaries,
will no longer be able to spread their lies to justify Putin’s war.
We are developing tools to ban their toxic and harmful disinformation in Europe. pic.twitter.com/7RcPEn6E14— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) February 27, 2022
Maria Simonyan, directrice de RT, a été l’une des dernières à rejoindre la liste des entités russes sanctionnées par l’Union européenne… Qui en compte désormais plus d’un demi-millier. Depuis que les sanctions ont débuté avec l’annexion illégale de la Crimée en 2014. Les personnes figurant sur cette liste sont interdites d’entrée dans l’Union européenne. Et les États membres doivent geler les avoirs qu’elles détiennent sur leur territoire.
Maintenant, avec l’annonce de von der Leyen interdisant « la machine médiatique du Kremlin », les deux entreprises publiques RT et Sputnik et leurs filiales seront interdites. « Ils ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et semer la division dans notre Union », a-t-elle déclaré dans son communiqué.