
Conséquence du post-Brexit. La France a confirmé qu’elle détenait un bateau britannique qui pêchait dans les eaux françaises sans permis depuis mercredi.
Conflit sur les licences de pêche post-Brexit
L’épisode intervient au milieu d’un nouveau différend sur les autorisations des pêcheurs français Post-Brexit. Qui selon le gouvernement français, aurait dû être délivré il y a neuf mois. Face à l’instabilité du Royaume-Uni, la France menace d’une série de « revanches » à partir de la semaine prochaine. Et elles pourraient aller au-delà du contentieux maritime.
D’après le gouvernement d’Emmanuel Macron, l’exécutif de Boris Johnson semble ne comprendre que « le langage de la force« . Alors sur ce point, Paris est prêt à gagner ce « combat ». Tout en se disant « ouvert à la discussion ».
Le ministère des Affaires maritimes a rapporté qu’une patrouille maritime de la gendarmerie française avait enregistré plusieurs navires britanniques opérant dans les eaux gauloises.
L’un d’eux a été condamné à une amende pour entrave au « contrôle ». Effectivement, il a dans un premier temps refusé l’embarquement des gendarmes pour vérifier les papiers. Même si finalement, ces derniers étaient bien en règle.
Cependant, pour le second, les agents ont relevé qu’il ne figurait pas « sur les listes de licences convenues entre la Commission européenne et la France avec le Royaume-Uni ». D’où un ordre de déroutement « immédiatement » vers le port du Havre. Où il est toujours bloqué ce vendredi, comme l’a confirmé la ministre des Affaires maritimes Annick Girardin.
Le bateau est toujours immobilisé (…) car il n’avait pas de permis pour pêcher dans les eaux françaises.
A déclaré Girardin jeudi matin dans un entretien à la station RTL.
Selon le gouvernement français, il existe la possibilité de « saisir » le produit de la pêche et même de maintenir le bateau immobilisé jusqu’au paiement d’une caution. Indique le communiqué officiel dans un message qui semble aller au-delà du cas.
Un juge pourrait imposer des sanctions pénales au capitaine.
Ultimatum du 2 novembre
Cette intervention s’inscrit dans le cadre des discussions sur les licences avec le Royaume-Uni et la Commission européenne.
Le 2 novembre si Londres ne bouge pas et ne délivre toujours pas tous les permis de pêche dont Paris a besoin, la France devrait sévir. Comme l’a annoncé le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres hebdomadaire.
Ainsi, dès mardi prochain Paris pourraient mettre en place une série de premières mesures. Comme l’interdiction du débarquement des produits de la pêche britanniques dans tous les ports de France. Mais aussi, le renforcement des contrôles douaniers et sanitaires, ainsi que la réalisation de contrôles de sécurité « systématiques » sur les navires britanniques.
De ce fait, tous les produits de la mer devraient passer par l’Eurotunnel. Mais la France prévoie le « renforcement » des contrôles des camions entrant ou sortant du Royaume-Uni.
Une deuxième série de mesures pourrait aller au-delà des contrôles de la pêche. Dans ce contexte, il n’exclut pas « même la mise en place d’une « révision de l’approvisionnement énergétique » pour les îles anglo-normandes.
Dans un communiqué, un porte-parole du gouvernement britannique annonce que la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a donné pour instruction à sa secrétaire d’Etat chargée de l’Europe, Wendy Morton, de « convoquer l’ambassadrice française ».

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org