Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont-ils finalement remporté « le contrat du siècle » de 56 milliards d’euros.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé qu’ils aideraient l’Australie à déployer des sous-marins à propulsion nucléaire. Faisant ainsi, un pas important pour contester les vastes revendications territoriales de la Chine.
L’Australie pourrait patrouiller dans trois zones de la mer de Chine méridionale
Si le plan se concrétise, l’Australie pourrait patrouiller dans trois zones de la mer de Chine méridionale. Mer de Chine que Pékin revendique désormais comme sa propre zone exclusive.
L’annonce est une étape majeure pour l’Australie. Qui, ces dernières années, a été paresseuse pour repousser directement les intérêts fondamentaux de la Chine.
Ainsi, l’Australie a préféré s’inscrire dans une nouvelle alliance militaire avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Et par la même occasion, de leur acheter des sous-marins à propulsion nucléaire.
Le président Biden a salué la décision de partager la technologie avec les réacteurs navals, même avec des liens étroits. Une décision liée aux protestations des Chinois et aux questions des alliés américains.
Des responsables américains ont déclaré que l’Australie ne s’était jamais engagée à armer les sous-marins d’armes nucléaires. Ils auraient certainement lancé des missiles de croisière traditionnels sur des sous-marins. Mais, même les sous-marins traditionnellement armés pourraient changer l’équilibre des forces navales dans le Pacifique.
Vipin Narang, professeur au Massachusetts Institute of Technology qui étudie l’utilisation d’armes nucléaires dans une compétition de superpuissances déclare :
Les sous-marins d’attaque sont une grosse affaire, et ils envoient un grand message.
Cela aurait été difficile à imaginer il y a cinq ans.
Le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence déclare :
La première grande initiative de sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie
Rupture du « contrat du siècle »
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont remporté ce contrat de 56 milliards d’euros.
Dans un retournement de situation imprévu, le premier ministre australien Scott Morrison annonce sa volonté de mettre fin au « contrat du siècle ». Il revient ainsi sur un contrat qui avait été conclu il y a six ans avec la France pour l’achat de 12 sous-marins.
L’Australie ne poursuit pas le « contrat du siècle » avec l’industriel français Naval Group et l’industrie de défense française. Pourtant, elle lui avait commandé la construction de douze sous-marins à propulsion diesel-électrique sur la base du modèle Barracuda de la marine française.
Joe Biden assure mercredi que les Etats-Unis voulaient « travailler étroitement avec la France » dans cette zone très stratégique. Paris « est un partenaire clé ».
Le groupe français Naval Group spécialisé dans la construction navale de défense a fait part mercredi de « sa grande déception ».

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org