Sandrine Rousseau est la figure de proue du mouvement #MeToo contre les violences sexuelles. Mais elle est aussi « l’écoféminisme autodéclaré ». Ce weekend, elle a surpris la classe politique en récoltant autant de voix des Verts (Europe Écologie-Les Verts).
Sandrine Rousseau candidate à la présidentielle
Elle sera peut-être, LA candidate des écologistes à la présidentielle. Son écologie radicale a recueilli le soutien des militants de gauche. La droite l’attaque et la qualifie comme « dangereuse pour la nation française ».
Sandrine Rousseau déclare :
Je pense que nous sommes à un carrefour de civilisations.
C’est-à-dire que :
Soit la France s’oriente vers l’idéologie d’Eric Zemmour et Marine Le Pen. Avec une politique basée sur l’anti-immigration. Et là,
Nous sommes enfermés dans une politique macho, raciste et une politique anti-environnementale.
Ou alors,
Nous pouvons avoir une vision politique du respect, de l’inclusion et de l’écologie. C’est ce que je veux.
Mme Rousseau est enseignante-chercheuse en sciences économiques. Spécialisée dans les domaines de l’économie de l’environnement. Mais aussi, des emplois domestiques et de la responsabilité sociétale des entreprises.
De l’économie à #MeToo
L’économiste de l’environnement et vice-présidente d’université a dénoncé des allégations d’agressions sexuelles et de harcèlement au sein du Parti des Verts en 2016. Elle a ensuite créé une organisation aidant les femmes à porter plainte pour violences sexuelles.
Sa bataille et son but sont d’être la première personne à sortir du mouvement #MeToo pour prendre le pouvoir et le changer. Pour devenir présidente de la république.
Elle a le soutien international de l’actrice et militante Jane Fonda et de la dramaturge Eve Ensler, célèbre pour « Les Monologues du vagin », jouée dans le monde entier.
Sandrine Rousseau est radicale. Elle défend « l’écoféminisme ». Elle considère que :
Notre système économique, social, environnemental est fondé sur la prédation des ressources. Mais aussi du corps des femmes ou des racisés.
Il n’y a pas de capitalisme vert possible.
Elle envisage la fin de la dépendance de la France à l’égard de l’énergie nucléaire et des pesticides. Pour cela, d’après elle, l’État doit prendre des mesures sociales importantes pour aider les gens à s’adapter, comme :
- L’augmentation des impôts sur les riches.
- Un délai de quatre jours semaine de travail.
- Une nouvelle forme de revenu universel de base.
De #MeToo à la présidence ?
Elle souhaite que les représentants du gouvernement et du parlement votent des mesures radicales. Mais en adéquation avec les attentes du peuple :
Les gens sont conscients de la crise climatique et de ce qu’elle implique. Ils ont besoin de courage. C’est une erreur de la part des politiciens d’être timides à ce sujet. C’est l’heure de l’écologie radicale.
Regardez les efforts que nous devons faire au cours des cinq prochaines années : nous devons nous attaquer au système économique et à son organisation.
D’après un sondage Ipsos d’aout 2021, 82 % des Français souhaitent une action rapide pour protéger l’environnement. Même si cela implique des changements dans leur mode de vie.
Mais le défi historique pour les Verts est de traduire ce que Rousseau appelle « l’éco-anxiété » en votes de parti. Les Verts ont gagné certaines grandes villes. Ils ont pris le contrôle de Lyon, Strasbourg et Bordeaux l’année dernière. Cependant, ils n’ont remporté aucune région aux élections de juin.
Les intentions de vote pour les Verts sont inférieurs à 10 % pour le premier tour des présidentielles. Parmi un champ bondé de plusieurs candidats de gauche.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org