Alerte dans les eaux usées françaises ! Même si la pandémie de Covid-19 a connu depuis cet été un ralentissement. En effet, la vigilance reste de mise.
L’Académie de médecine s’inquiète des derniers relevés sur les eaux usées. Effectivement, on observe un rebond du virus sur les échantillons depuis octobre.
Le système national de détection du virus dans les eaux usées, Sum’Eau, s’avère être un très bon indicateur du risque de résurgence localisée de l’épidémie en France.
Obépine, Sum’Eau analysent les eaux usées
L’analyse d’échantillon d’eaux usées permet de détecter très en amont l’apparition d’un virus. Le réseau de surveillance Obépine traque les nouveaux variants de la Covid-19 depuis mars 2020. Dans de nombreux points, en France, le virus du SARS-CoV-2 est traqué.
Car le virus de la Covid-19 est présent dans le système digestif des contaminés. De ce fait, et on le retrouve dans les eaux usées. En procédant à des analyses régulières de stations, le réseau Obépine parvient à obtenir un suivi en temps réel de la propagation.
Pour cela, les techniciens prélèvent des échantillons dans des stations d’épuration, alimentées par les eaux usées de centaines de milliers de foyers. Ces échantillons sont ensuite examinés et testés avec un test de RT-PCR. Le même type de test génétique employé pour déceler le virus de la Covid-19 chez les humains
Sum’Eau est un système national de localisation et mesure du virus dans les eaux usées. En effet, le dispositif Sum’Eau prend le relai des premières initiatives pour combattre la pandémie.
Son but : détecter des foyers de transmission. Le système national de « Surveillance microbiologique dans les eaux usées » sera dirigé par la Direction générale de la santé. Avec la collaboration de l’Anses et l’appui de Santé Publique France.
Le Pr Yves Buisson est épidémiologiste et membre de l’Académie de médecine. Il déclare :
La détection de virus dans les eaux usées permet d’identifier un foyer de contamination avant son émergence. Cela donne un indicateur fiable que l’on peut ensuite compléter par des analyses plus localisées.
Reprise de la circulation de la Covi-19
Après le relatif répit de cet été, on observe depuis deux semaines un rebond du taux d’incidence et la reprise de la circulation de la Covi-19 dans les eaux usées.
Cela n’est pas alarmant, mais partout en France, on a l’impression de départ de feu, très disséminés.
L’intérêt de la mesure sur les eaux usées et que le résultat ne dépend pas des tests PCR. En effet, plus il y a de test, plus il y a de cas positifs. C’est pourquoi cet outil est intéressant et neutre. C’est-à-dire non influençable par le nombre de tests. Et, aujourd’hui, il montre une augmentation (malgré la baisse du test depuis qu’ils sont payants).
Les autorités peuvent donc se servir de cette mesure comme d’un élément important ‘non influencé par la fréquence des gens qui se font dépister). Il s’agit bien d’une mesure supplémentaire, en plus de la fréquentation à l’hôpital. Ces données sont transmises régulièrement au gouvernement.
L’augmentation du virus dans les eaux usées ne doit pas faire paniquer la population, mais bien alerter les pouvoirs publics.
Ce ne sera pas un hiver sans Covid-19.
Comme le précise le professeur Vincent Maréchal, professeur de virologie à la Sorbonne.
Même si la vaccination a un impact très important. Il faut absolument insister sur l’aération et le port du masque. Mais aussi sur le lavage des mains.
Ce sont les mesures combinées entre gestes barrières et vaccination dont la 3ème dose qui vont faire en sorte qu’on s’en sortira.
L’incidence des 8-12 ans a nettement augmenté en octobre. Ne devrait-on pas remettre le masque à l’école ?

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org