L’association CLCV demande un meilleur encadrement des boissons énergisantes

L'association CLCV demande un meilleur encadrement des boissons énergisantes.

Au début du mois de mars, l’association de Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) demande un meilleur encadrement des boissons énergisantes. Elle réclame un étiquetage plus clair et lisible. Ceci afin de mettre en avant les recommandations de l’Anses (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) faites il y a déjà 8 ans.

 

Qu’est-ce qu’une boisson énergisante?

Cette boisson est une sorte de soda enrichi en caféine, taurine, sucre, guarana, vitamines et autres. On trouve une centaine de ces boissons sur le marché français, et plus encore sur internet. Il s’agit plus d’une boisson excitante qu’énergisante.

Une canette de boisson énergisante contient autant de caféine que 2 expressos ou 2 sodas.

En France, le leader Redbull, qui détient 60% du marché, est interdit de 1996 à 2008. Après un long combat juridique contre l’AFSSAPS, devenue l’ANSM et un lobbying intense. Source:https://restenvie.com/arret-cardiaque-et-boissons-energisantes.

Les boissons énergisantes représentent 247 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Deux fois plus qu’en 2013. Ce marché grignote chaque année des parts sur les boissons sans alcool.

 

2013 : l’Anses alerte sur les dangers des boissons énergisantes

Ces boissons sont très sucrées et entrainent donc un risque d’obésité. Plus encore que les sodas classiques.

Elles génèrent des effets cardiovasculaires pouvant aller jusqu’à l’accident cardiaque. Tous les arrêts cardiaques constatés après avoir bu des boissons énergisantes sont associé au sport ou danse, à l’alcool ou à des médicaments.

Les effets sont aussi psycho-comportementaux allant de l’irritabilité à l’anxiété ou même à l’épilepsie.

En France, 41% des consommations sont liées à une activité sportive. 32%  les boivent lors d’occasions festives (au café, entre amis, en discothèque). 16% les mélangent systématiquement avec de l’alcool.

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1/3 des consommateurs sont des consommateurs réguliers, ils en boivent toutes les semaines.

 

Les codes actuels 

L’encadrement des boissons énergisantes existe déjà, mais ce n’est pas suffisant d’après l’association CLCV. En effet, la teneur en caféine ne doit pas dépasser 320 mg/litre et 4000 mg/l pour la taurine.

Or, la consommation de ces boissons a évolué, elle touche de plus en plus d’adolescents. Elle est associée au sport et à l’alcool. Si vous tapez « boisson énergisante » sur Internet, la page s’ouvre sur des propositions d’achat pour Gamers (aide à focaliser et se concentrer), propose différentes saveurs, peu sucrée, bio…

 

Le CLCV demande un meilleur encadrement

Face à cette banalisation de la consommation, l’association CLCV souhaite que l’Anses mène une étude sur les effets à court et long terme sur la santé. Et également une étude sur la consommation de ces boissons par les personnes considérées à risque.

Le CLCV veut surtout que l’emballage signale les dangers de ces boissons, au même titre que l’alcool ou le tabac. Attention danger pour les enfants, les adolescents, les femmes enceintes! Ne pas associer à de l’alcool ou une activité sportive.

Il veut aussi encadrer sa promotion (cf: tabac et alcool).

 

Est-ce que le ministre de la Santé, déjà bien occupé par la crise sanitaire va entendre ses souhaits ?

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
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Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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