Conséquence du confinement, une de plus, les français sont de plus en plus nombreux à faire leur pain à la maison. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Les anglais, les italiens, les allemands, et bien d’autres font de même.
S’agit-il d’un changement de consommation simplement du aux circonstances ou de de quelque chose de plus profond, comme on peut le voir dans d’autres domaines ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais, certains observateurs font déjà remarquer que, globalement, la nature des achats de produits alimentaires ont amorcé un virage à 180 degré.
Certes, dans le choix de faire son pain à la maison (à la main ou machines à pain) entre celui de ne pas sortir pour aller chercher son pain à la boulangerie. Mais, pour ce qui est des pâtes et du riz, par exemple, le problème ne se pose pas. Or, la hausse des achats de ces produits de base est aussi importante que celle de la farine et de la levure.
A tel point que pour ces deux derniers produits, les supermarchés sont souvent en rupture de stock. N’y aurait-il donc plus de farine disponible en France ? Bien sûr que non. Il s’agit simplement d’un transfert d’un segment de clientèle à un autre.
Moins de demande du côté des professionnels, et plus de demande du coté de celui des consommateurs individuels. Du point de vue de la production, les deux mouvements se compensent donc.
Production de farine suffisante en France, mais approvisionnement difficile des supermarchés
Non, les ruptures de stock sont, en fait, dues non à une quelconque insuffisance de la production en France, mais à la fin des importations des farines étrangères, italiennes, hollandaises, ou allemandes, résultant de la diminution drastique du transport routier. Fermeture des frontières et restrictions de déplacement obligent.
Car, ce sont ces farines qui, jusqu’à présent, alimentaient, principalement, les rayons des supermarchés.
Les producteurs en France ont donc augmenté les cadences pour faire face à la demande. Ce qui n’est pas toujours facile. En effet, les producteurs, autrement dit, les meuniers ont l’habitude de livrer principalement des professionnels. Et, donc, de faire des livraisons avec des sacs de 25 à 40 kg.
On voit, d’emblée, la difficulté du « changement de pied ». Car, les consommateurs individuels demandent, eux, des sacs de 1 à 5 kg. mais, bon, la profession s’adapte.
Ce nouveau mode de consommation sera-t-il durable ? L’avenir le dira. En attendant, les échanges de recettes de pain maison au niveau national aussi bien qu’international, vont bon train sur le web.