Les français sont-ils prêts à accepter l’usage des nouvelles technologies numériques pour dépister le covid-19 ? La réponse est oui. C’est ce que révèle un sondage réalisé, début avril, par Odoxa pour SAP. 70 % d’entre eux considèrent même que la France n’utilise pas assez les technologies numériques pour lutter contre le covid-19.
Cependant, tout dépend pour quoi faire. D’ailleurs, le Conseil d’État vient de prononcer l’annulation d’un arrêté de la commune de Seaux. Celui-ci restreignait à tort les libertés des personnes circulant sur le territoire communal. Son but était pourtant de lutter localement avec plus d’efficacité contre le covid-19.
Certes, les français acceptent plutôt bien l’installation de caméras thermiques pour détecter les personnes fiévreuses. Ils sont, en effet, 79 % à être d’accord. En revanche, ils sont plus partagés sur le recours à d’autres formes de contrôle.
Ainsi, ils ne sont plus que 54 % à vouloir être informés, via leur smartphone et de façon anonymée, sur le passage ou la proximité d’une personne contaminée. Toutefois, 62 % sont quand même prêts à télécharger l’appli stopcovid. De même, ils ne sont que 51 % à vouloir qu’on ait recours à la reconnaissance faciale pour contrôler le confinement des personnes placées en quarantaine. Par ailleurs, 58 % d’entre eux veulent bien que leurs données personnelles soient utilisées pour mieux mesurer, anticiper et modéliser les risques.
En tout cas, ils plébiscitent à 90 % la possibilité de pouvoir consulter leur médecin en télémédecine.