Le molnupiravir (MK-4482, EIDD-2801) est un médicament antiviral administré par Merck. Il pourrait annoncer dans un avenir pas si lointain sa commercialisation.
Molnupiravir : une tablette contre la Covid 19
Ainsi, une simple pilule pourrait empêcher les personnes infectées par le coronavirus de mourir ou de tomber gravement malades. Le molnupiravir est facile à distribuer. Le médicament peut être pris à la maison. Il s’agit d’un puissant équivalent du ribonucléoside qui inhibe la réplication du SRAS-CoV-2.
Ce médicament oral expérimental est un médicament antiviral. Il a ainsi considérablement réduit le risque d’hospitalisation. Ou encore de décès. L’essaie est à la phase 3 MOVe-OUT chez des malades adultes à risque non hospitalisés atteints de COVID-19 léger à modéré.
Lors de l’analyse intermédiaire, le molnupiravir a réduit le risque d’hospitalisation ou de décès d’environ 50 %. Jusqu’au jour 29 de l’étude, il n’y a aucun décès chez les patients ayant reçu du molnupiravir. Par contre, on observe 8 décès chez les patients ayant reçu le placebo.
Molnupiravir existera aussi en générique
Contrairement à certains fabricants de vaccins Covid, Merck permettra aux fabricants de génériques en Inde de vendre les pilules à un prix beaucoup plus bas dans plus de 100 pays plus pauvres.
De ce fait, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, où les taux de vaccination sont aussi bas que 3 %, sont couverts par la mesure. La société a également demandé une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) auprès de la FDA (Food and Drug Administration).
Avec ces résultats convaincants, nous sommes convaincus que le molnupiravir peut devenir un médicament important dans le cadre de l’effort mondial de lutte contre la pandémie
Déclare Robert M. Davis, directeur général et président, Merck.
Les défenseurs de l’accès aux médicaments affirment que l’accord de licence de Merck est un début intéressant mais un petit pas vers l’équité. Cependant, on ne sait pas quelle quantité du produit générique sera disponible l’année prochaine. Ces accords laissent de côté de nombreux pays sous-vaccinés, comme l’Ukraine, durement touchés par Covid.
Merck pense produire 10 millions de traitements d’ici à la fin de 2021. Et encore plus de doses en 2022. Le laboratoire prévoit de mettre en œuvre une approche de tarification échelonnée. C’est-à-dire basée sur les critères de revenu des pays de la Banque mondiale.
Y-a-t-il d’autres concurrents ?
Plusieurs autres fabricants de médicaments, dont Pfizer, devraient annoncer les données d’efficacité des essais de leurs propres médicaments Covid. Les entreprises ont déclaré qu’il était trop tôt pour se prononcer sur la conclusion d’accords d’accès similaires.
John Amuasi, expert en maladies infectieuses au Centre de recherche collaborative en médecine tropicale de Kumasi au Ghana déclare :
Il est juste de dire que ce médicament a le potentiel d’éviter des centaines de milliers d’hospitalisations et de décès.
Mais quel sera le prix ?

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org