Le plastique a envahi nos vies : sacs, emballages, bouteilles, jouets. Il se retrouve dans nos décharges mais aussi dans la nature. C’est une véritable catastrophe écologique.
Mais c’est aussi une menace directe pour notre santé par ces substances chimiques qui migrent de nos emballages à nos aliments. Véritable cocktail de molécules qui parasite le système hormonal. Suspecté d’être impliqué dans le diabète, l’obésité et l’infertilité.
À quel danger le plastique nous expose-t-il ?
Depuis les années 50, nous pensons que le « plastique est fantastique », il a des propriétés barrières (contre la lumière, la dégradation, l’humidité…), il est léger, mais il n’est pas sans danger pour notre santé.
Le plastique est partout dans notre cuisine
Le plastique est omniprésent dans nos supermarchés. On veut manger sain mais pratique. Nous sommes tous complices de cette plastification : le consommateur, le distributeur et le producteur. À l’origine, il y a le pétrole qu’on transforme en molécules simples : les monomères. Assemblées entre elles cela devient des polymères. À ces structures de base, les industriels rajoutent des additifs pour changer la couleur ou la résistance par exemple.
Et c’est là le danger du plastique pour notre santé ! Ces additifs et polymères peuvent migrer de l’emballage à nos aliments (suivant le temps et la température de stockage, la température de réchauffage). Ils sont ensuite ingérés par notre organisme.
On en trouve aussi dans les ustensiles de cuisine, dans les revêtements antiadhésifs. Les interactions entre plastique et aliments sont inévitables. Les agences sanitaires ont fixé des seuils à ne pas dépasser.
Mais c’est l’accumulation de toutes ces petites doses qui entraine les perturbations hormonales à long terme, même transgénérationnelles. Comme pour l’affaire du bisphénol A (perturbateur endocrinien, perturbateur du métabolisme qui entraine l’obésité et le diabète de type II). Ou les affaires de Chlorure de Vynile dans le réseau d’eau potable.
Autre danger : les micros et nanos plastiques
Le plastique ne se solubilise pas, il se fragmente sur un temps très long (plusieurs centaines d’années). Ces fragments contaminent toute la chaine alimentaire. On les retrouve dans les rivières, les océans, l’estran.
Les animaux mangent ces microplastiques que nous mangeons ensuite. Des analyses ont montré qu’on retrouvait du plastique dans nos excréments
Des études menées à l’Université de Lille ont démontré que les microplastiques étaient toxiques pour l’intestin des souris. On suppose donc qu’ils sont toxiques pour l’homme aussi.
Plus le plastique se fragmente, plus il est petit et se charge de polluant. Il a alors la capacité de rentrer dans nos organes pour décharger ses polluants.
Quelles sont les solutions?
Il faut éviter le plastique en changeant nos mauvaises habitudes : privilégier l’inox, la fonte pour les poêles. Le verre, métal, papier, tissu, carton ou bois pour les emballages.
Pensez au recyclage des déchets.