Budge Patty, est l’un des trois seuls Américains à remporter les championnats de tennis masculin en simple en France et à Wimbledon la même année. Figure de la scène internationale du tennis des années 1950, Budge Patty est décédé lundi à Lausanne, en Suisse. Il avait 97 ans.
Budge Patty, le plus européen des Américains
L’International Tennis Hall of Fame a annoncé vendredi son décès à l’hôpital. Il a vécu en Europe pendant plus de 70 ans, et à Lausanne, au moment de sa mort.
Patty a honoré ses talents d’adolescent au Los Angeles Tennis Club. Et a remporté le championnat junior des États-Unis en 1941 et 1942. Puis, il s’installe à Paris après la Seconde Guerre mondiale et joue principalement sur le continent européen.
Il était classé n°1 mondial en 1950. Après avoir battu Jaroslav Drobny, le défenseur tchèque, dans cinq championnats pour remporter le championnat de France. Puis, il n’a eu besoin que de quatre championnats pour battre l’Australien Frank Sedgman en finale de Wimbledon.
Don Budge, en 1938, et Tony Trabert, en 1955, sont les seuls autres Américains à remporter des titres en simple lors de ces deux tournois du Grand Chelem en un an. (Trabert est décédé en février à 90 ans.)
Il est connu dans le monde entier pour être un excellent joueur. Mais il est surtout réputé pour son solide coup droit. Patty figurait dans le top 10 du classement mondial entre 1947 et 1957 et a été intronisée dans le Temple de la renommée internationale du tennis à Newport, en 1977.
Mais il a joué sporadiquement dans les championnats nationaux américains à Forest Hills, Queens, n’avançant jamais au-delà des quarts de finale en simple. Et n’a pas participé au championnat australien.
Don Budge, un sportif glamour
Patty a toujours été décrit comme un sportif élégant et à la mode. Fin juillet 1950, la journaliste sportive Allison Danzig, du New York Times, l’a décrit :
Maintenant, le tennis masculin est un garçon glamour.
John Edward Patty est né le 11 février 1924 à Fort Smith, Arkansas. Sa famille a déménagé dans la région de Los Angeles quand il était jeune.
Après avoir remporté deux championnats juniors, Patty a rejoint l’armée de l’air pendant la Seconde Guerre mondiale. Il remporte le championnat en simple lors d’un tournoi organisé pour les militaires alliés sur la Côte d’Azur en septembre 1945. Trois ans plus tard, il s’installe à Paris.
Il avait une grand-mère née en France et un grand-père autrichien. Un jour il déclare :
Même enfant, je savais que je voulais vivre en Europe.
Patty a fait équipe avec Pauline Betz pour remporter le double mixte de 1946 dans le championnat de France. puis a perdu contre Frank Parker lors de la finale française du simple de 1949. Avant de s’arrêter l’année suivante.
Il a joué dans tous les tournois français et Wimbledon de 1946 à 1960.
Les manières parfaites et le style exquis de Budge Patty ont fait de lui l’idole de Wimbledon pendant 15 ans.
Écrit E. Digby Baltzell dans son livre « Sporting Gentlemen » (1995).
Des matchs mémorables
Son match le plus mémorable fut un duel aux allures de marathon avec Jaroslav Drobny (1921-2001) au troisième tour du championnat de Wimbledon en 1953.
Il a duré près de quatre heures et demie sur cinq sets et 93 matchs. Se terminant ainsi, après 21 heures. Dans la lumière déclinante lorsque Patty a décollé après avoir gaspillé six points de match.
Je ne voyais presque rien et j’étais si fatigué que je savais à peine où j’étais.
Déclare-t-il au journal britannique The Telegraph en 2000, lui rappelant les derniers moments.
À l’âge de 33 ans, Patty a fait équipe avec Gardnar Mulloy, 43 ans. Ils remportent ensemble le titre de double masculin à Wimbledon en 1957, contre les Australiens Lew Hoad et Neale Fraser, qui avaient une vingtaine d’années.
Restant amateur pendant toute sa carrière, Patty a remporté 46 championnats en simple.
Il a épousé Maria Marcina Sfezzo, fille d’un étudiant en ingénierie du Brésil, en 1961. Elle vit avec deux filles, Christine et Elaine Patty.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org