Dans la région toulousaine et dans les 80 km aux alentours, on se souvient tous de ce qu’on faisait quand AZF a explosé.
AZF, une explosion traumatisante
Ce 21 septembre 2001, à 10h17, les Toulousains entendent une explosion importante. Tous ont cru à une explosion très proche, dans leur quartier, voire dans leur rue.
Aujourd’hui encore, ils se souviennent aussi des heures qui ont suivi l’explosion. En premier, la crainte d’un attenta. Puis, la peur de produits toxiques… Les Toulousains se calfeutraient. Du moins pour ceux qui avaient encore des fenêtres, des murs, un toit…
Les habitants étaient à l’écoute des consignes données à la radio. Car il n’y a plus de téléphone, parfois même plus d’électricité. Des sirènes retentissaient de tous les côtés dans la ville. C’etait le chaos !
La catastrophe sans précédent en France, a provoqué 31 morts et des milliers de blessés. 21 salariés de l’usine ont perdu la vie.
Officiellement, le sinistre a fait 2500 blessés. Mais ce chiffre est encore contesté. Car il ne tient pas compte des victimes de séquelles psychologiques.
L’enquête
Après l’attentat du 11 septembre à New-York, la crainte du terrorisme est présente. En effet, cette piste est la première envisagée. Aujourd’hui encore, la théorie du complot existe.
Pourtant, après des années d’enquêtes, il n’y a aucun doute pour la justice et les experts. C’est bien un accident industriel.
La cause de l’accident : du chlore dans une benne de nitrate.
Le déroulement de la journée
Voici le déroulement de ce 21 septembre.
À 9 h : un sous traitant d’AZF (Surca) nettoie le hangar 335. L’employé balaie de la poussière blanche, qu’il prend pour du nitrate.
9 h 45 : il le range dans le hangar 221 avec les nitrates déclassés. Or, il y avait du chlore dans cette benne !
10 h 17 : l’usine explose. Elle anéantit une grande partie de Toulouse. Des milliers de mètres cubes de terre forment un nuage de poussière brune. On enregistre un séisme de 3,4 sur l’échelle de Richter.
Les voitures sont projetées en l’air, les vitrines sont soufflées. Le dépôt de bus vole en éclat. L’onde de choc transperce l’hôpital psychiatrique. Une tôle arrachée de l’usine tue un élève dans un lycée voisin.
Le sud de Toulouse est dévasté. Les Toulousains veulent fuir. Mais où ? La circulation est bloquée, le métro est à l’arrêt, les habitants sont tétanisés et abasourdis.
Il ne reste rien de l’usine. Qu’un immense cratère !
La recherche après AZF
AZF était un fleuron de l’ère industrielle de Toulouse. Une des plus grandes usine d’azote du monde. Que faire après cette tragédie ? Un hôpital et centre de recherche pour la recherche contre le cancer.
Le maire, Douste-Blazy et le laboratoire Pierre Fabre portent le projet. En 2006, les travaux commencent. Puis des chercheurs et des entreprises s’installent sur le site. L’Oncopole obtient depuis des résultats probants et de nouvelles avancées.

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org