Une étude en bassin d’immersion pour examiner l’impact des voyages spatiaux sur le corps féminin

Une étude en bassin d'immersion pour examiner l'impact des voyages spatiaux sur le corps féminin

Une nouvelle expérience scientifique concerne le corps féminin dans l’espace.

 

Une expérience inédite sur le corps féminin

À Toulouse, cette semaine, 20 femmes seront plongées dans un lit d’eau. Et ce,  pendant cinq jours. Cela pourrait  ressembler à une longue cure thermale. Mais cela n’en est rien !

Il s’agit d’une étude scientifique de l’impact des vols spatiaux sur le corps féminin.

L’expérience se déroulera à l’Agence spatiale européenne (European Space Agency), à Toulouse. Le but : simuler l’impact de la microgravité sur le système musculo-squelettique, la santé immunitaire et cardiovasculaire. Mais aussi l’impact aux niveaux d’hormones.

Les femmes astronautes participent de plus en plus à des missions longue distance. C’est pourquoi, cette étude d’immersion vise à combler un écart entre les sexes. En effet, la grande majorité des recherches en médecine spatiale ont été menées sur des hommes.

Angelique Van Ombergen, la scientifique de l’Esa qui dirige l’expérience à la Clinique spatiale Medes à Toulouse déclare :

Il n’y a presque aucune connaissance des effets physiologiques et psychologiques sur les femmes dans ce domaine de recherche.

Nous espérons vraiment que cette étude pourra aider à combler certaines des lacunes dans les connaissances sur la façon dont les gens réagissent à cet environnement extrême.

 

Des effets plus ou moins grave sur le corps

Le manque de gravité ressenti par les astronautes peut avoir des effets importants sur le corps en peu de temps. Sans forcément de gravité sur la colonne vertébrale.

L’eau et d’autres molécules peuvent se déplacer dans les disques intervertébraux. Ce qui rend les astronautes plus grands dans l’espace. Mais aussi plus faibles. Car les muscles et les ligaments de soutien font moins de travail. 

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Le manque de gravité provoque le déplacement des fluides vers la tête. Ce qui est lié à des problèmes d’audition et de vision.

Des études antérieures ont montré que le système immunitaire pouvait diminuer dans un environnement de vaisseau spatial stérile. Et ainsi, réactiver d’anciens virus.

 

Variations entre le corps masculin et le corps féminin ?

Bon nombre de ces effets sont susceptibles de varier considérablement entre les hommes et les femmes.

Les femmes ne semblent pas être plus sensibles aux déficiences visuelles que les hommes, qui sont associées aux transfusions de fluides crâniens. Mais les femmes sont plus sensibles aux déficiences lorsqu’elles retournent sur Terre.

A déclaré le professeur Alan Hargens, qui étudie l’impact de la microgravité sur le corps humain à l’Université de chirurgie de Californie à San Diego.

À ce jour, cependant, il y a eu un manque de données qui a rendu difficile l’adaptation des programmes de remise en forme pendant les missions de retour sur Terre. Dont la rééducation des femmes astronautes.

 

L’expérience plus difficile que relaxante

Dans cette dernière étude, les volontaires seront d’abord enveloppés dans un drap de coton puis une bâche imperméable. Avant d’être suspendus dans une cuve d’immersion où seuls leurs bras et leur tête seront laissés à l’extérieur.

Les volontaires resteront cinq jours dans ce réservoir. Dans un « environnement homogène », ne sortant que pour de courtes « pauses d’hygiène » pour se doucher et aller aux toilettes. C’est-à-dire qu’ils resteront en position horizontale pour minimiser les changements de fluides dans le corps.

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Les scientifiques prélèveront des échantillons de sang et d’urine, effectuant des mesures en continu pour voir comment le corps s’adapte.

Sur la base d’expériences d’immersion précédentes, Van Ombergen déclare que l’expérience est susceptible d’être assez difficile pour les volontaires.

Les bénévoles ont besoin d’engagement pour s’y tenir.

Le nombre de femmes astronautes a régulièrement augmenté au cours de la dernière décennie. Avec la première voie spatiale entièrement féminine en 2019, la Nasa a annoncé son objectif de placer la première femme astronaute sur la lune. La Chine veut inclure une femme astronaute dans la mission du mois prochain vers sa nouvelle station spatiale Tiangong.

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

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Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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