La discussion est rouverte concernant le droit de vote à 16 ans. Une poignée de députés du groupe Écologie Démocratie Solidarité entend porter une proposition de loi dès le 8 octobre devant l’Assemblée Nationale. Un débat en cours depuis de nombreuses années.
Environ 200 signatures enregistrées
En 2017 déjà, alors en pleine campagne présidentielle, c’est Jean-Luc Mélenchon (LFI) qui avait relancé la discussion. À l’époque, Thierry Solère, alors porte-parole de François Fillon (LR) s’était largement montré favorable.
Si rien n’avait abouti à l’époque, ce sont aujourd’hui près de 200 signatures qui ont été validées. On y retrouve Jean-Luc Mélenchon bien sûr mais également diverses organisations jeunesse et de nombreuses personnalités. L’objectif global a été fixé à 100 000 signataires.
Un moyen de ramener les jeunes sur le devant de la scène politique, à l’heure où la génération Greta Thunberg fait preuve depuis plus d’un an d’un engagement sans faille au niveau écologique. D’autant qu’aux yeux de la législation, les jeunes de 16 ans sont considérés comme adultes dans bien des domaines.
La jeunesse a une conscience aiguë des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques.
Jeunesse et lutte contre l’abstention ?
Lycéens, étudiants, membres de diverses organisations jeunesse… Plus question d’écarter aujourd’hui les jeunes du débat politique. Cela qu’il s’agisse des municipales ou de décrets de plus grande ampleur. Alors que certains considèrent que le droit de vote à 16 ans est bien trop jeune, d’autres s’appuient au contraire sur certaines études pour expliquer qu’une implication précoce permettrait de mieux s’habituer à voter tout au long de la vie.
Les jeunes n’attendent que ça, qu’on leur donne la parole. Ils descendent dans la rue, se mobilisent, mais sont écartés du débat.
Un rajeunissement de la démocratie que l’on observe déjà dans une douzaine de pays à travers le monde. En Suisse, en Écosse, en Allemagne ou encore en Slovénie, à condition d’occuper un emploi ou d’être travailleur indépendant. Quant à l’Argentine, le vote y est facultatif entre 16 et 18 ans avant de devenir obligatoire.
Le débat sur la majorité électorale vient tout juste de commencer !

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.
Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.
Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org