L’avortement est considéré comme l’interruption volontaire d’une grossesse pour des raisons qui ne sont pas médicales. Autrefois tabou et illégal, l’avortement est devenu un phénomène courant. Avec l’émancipation des femmes, l’interruption volontaire de grossesse est devenue légale un peu partout en Occident. Cette légalisation de l’avortement est sujette à de nombreuses controverses. D’où, des mobilisations anti-avortement toujours d’actualité.
Les raisons des mobilisations actuelles contre la lutte contre l’avortement
Partout dans le monde, on manifeste contre cette pratique. Les arguments mis en avant par la plupart des manifestants sont généralement d’ordre religieux ou moral. En effet, pour eux, le fœtus est un être vivant et, de ce fait, il a des droits.
Selon plusieurs recherches scientifiques, il apparaît que dès l’instant de la fécondation, une vie est créée. En tant qu’être humain à part entière, le bébé en formation a le droit de poursuivre son développement. Décider de l’interrompre serait donc :
- un acte immoral,
- une violation de ce droit,
- un meurtre.
Il devient alors plus que nécessaire de dénoncer cette pratique.
Le bien-fondé des mobilisations contre l’avortement
L’interruption volontaire de grossesse n’est pas une pratique exempte de risques. Quelle que soit la méthode utilisée, conventionnelle ou pas, recourir à un avortement n’est pas sans dangers pour la santé. C’est ce que soutiennent bon nombre d’adversaires de l’avortement. Il y a, ainsi, des cas de perforations de l’utérus ou intestinales. Par ailleurs, L’avortement médical peut se solder par un échec ou par une réussite, mais avec des risques d’infertilité.
En outre, il peut y avoir de réelles séquelles d’un point de vue psychologique ou émotionnel. Toujours sur le plan psychologique, des crises d’anxiété ou d’angoisses peuvent se manifester et se traduire par de graves dépressions. Des perturbations dans le cycle menstruel peuvent être également observées, ainsi que des troubles du sommeil. Et, certaines femmes se plaignent de douleurs pendant les rapports sexuels, ainsi que d’une baisse de la libido. Enfin, on peut aussi en mourir.
Des chiffres alarmants qui expliquent les manifestations
Tous les ans, 4,5 % et 13,2 % des décès de femmes enceintes sont liés à un avortement non sécurisé. Il s’agit d’une technique pratiquée par des personnes peu qualifiées. Ce sont généralement des avortements clandestins auxquels ont recours des femmes ou des jeunes filles qui ne veulent pas que ça se sache.
Selon les statistiques, il y a moins d’avortements pratiqués dans le monde dans des conditions clandestines et non sécurisées. Cela dit, en France, le nombre d’interruptions volontaires de grossesses pratiquées ne cesse d’augmenter. En 2019, le pays enregistre, d’après LeMonde, 232 000 avortements. Ce nombre semble en constante progression par ailleurs. Ainsi, le phénomène prend de plus en plus d’importance au point de devenir un moyen naturel de contraception.
Avec l’avènement des droits de la femme, celles-ci ont la possibilité de faire ce que bon leur semble de leur corps. Mais, les mobilisations pour limiter le droit à l’avortement du fait des dangers qu’il représente ont tendance à se multiplier. De fait, les voix des manifestants s’élèvent partout dans le monde pour tenter d’abolir une pratique jugée immorale et criminelle.
On peut donc s’attendre à ce que, au fil du temps, cette mobilisation se poursuive et prenne de l’ampleur.