Cette augmentation potentielle des tests coronavirus, c’est un tweet, daté du 3 avril, d’Olivier Véran, Ministre de la santé, qui l’annonce :
Autorisations ce week-end – Mobilisations des ressources dès lundi.
Il était temps. Dans un article, daté du même jour, le magazine Le Point s’étonnait de la non réponse donnée à la proposition des laboratoires vétérinaires de mobiliser leurs moyens pour réaliser jusqu’à 300 000 tests coronavirus par semaine. Rappelons qu’actuellement, le rythme n’est que de 20 000 tests coronavirus par jour.
Une offre de tests coronavirus par les labos vétérinaires qui date du 15 mars
Pourtant, dès le 15 mars, les labos vétérinaires avaient offert leurs services au Directeur général de la santé publique, Jérôme Salomon.
Dans un communiqué, le Président de l’Académie Vétérinaire de France (AVF), Jean-Luc Angot, précisait encore, le 28 mars dernier :
Les producteurs français de réactifs vétérinaires ont l’expertise du diagnostic des coronaviroses chez les animaux et la capacité de produire des centaines de milliers de tests virologiques et sérologiques par mois. Par ailleurs, les laboratoires vétérinaires sont capables d’effectuer un très grand nombre d’analyses grâce à leurs automates et outils de diagnostic.
Près de 100 labos prêts à réaliser jusqu’à 300 000 tests par semaine
Le fait est que la force de frappe représentée par les labos est loin d’être négligeable. Elle regroupe pas loin de 80 labos publics et une dizaine de labos privés. De plus, 5 sociétés, implantées également en France, sont en mesure de produire les réactifs nécessaires à la mise en œuvre des tests coronavirus.
Curieusement, les autorités publiques n’ont pas pu, ou pas voulu, donner leur aval, jusqu’à présent. Pour des raisons, semble-t-il, juridiques. Pourtant, de nombreux pays, comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, ou encore l’Espagne, ont recours aux labos vétérinaires pour leurs tests coronavirus. Et cela depuis le début de la crise sanitaire.
D’après le tweet du Ministre de la santé publique, il semblerait que les blocages juridiques aient pu être levés. A noter que les labos vétérinaires ne seront pas les seuls à pouvoir venir renforcer les moyens d’analyse. En effet, vont aussi bénéficier des mêmes autorisations, les laboratoires :
- Hospitaliers,
- De ville,
- De recherche,
- Les laboratoires de gendarmerie,
- Et les laboratoires de police.
Avec l’arrivée de ces renforts, qui s’ajoutent à d’autres moyens déployés pour accroître les ressources disponibles, on peut espérer que la pandémie commence, enfin, à reculer.