Tiffany, la reine du marché du luxe, est passée sous la coupe de LVMH

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Finalement, le marché du luxe ne va pas si mal. Malgré la crise sanitaire, les chinois continuent à acheter et les ventes on line se portent bien. Les premiers représentent 35 % de la consommation de produits de luxe et 12 % des achats transitent par internet.

Bernard Arnault n’a donc pas hésité à faire un gros chèque 12,88 milliards d’euros pour finaliser son achat du poids lourd du luxe Tiffany’s. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, rien n’allait plus entre les deux géants du luxe. Saisine des tribunaux, avocats en ordre de bataille, rupture des fiançailles, pour un peu, le mariage ne se faisait pas et on allait voir ce qu’on allait voir. C’est que du côté de LVMH, ça ne rigole pas.

Motif de la dispute, quelques millions versés aux actionnaires de Tiffany’s entre le moment où l’accord de principe a été conclu et celui où il devait être finalisé. C’est vrai, ça ne se fait pas. D’autant plus quand, de surcroît, on annonce des pertes.

 

Perspectives du marché du luxe

Mais alors, qu’est-ce qui a poussé LVMH à enterrer la hache de guerre ? D’abord, les gens de Tiffany’s ont fait amende honorable. Ils ont accordé un rabais de 400 millions d’euros à Mr Arnault sur le prix initialement convenu entre les parties.

C’est autant de récupéré sur ce qui a été versé, indûment selon l’une des parties, on devine laquelle, aux actionnaires de Tiffany’s. Economie, somme toute, bien utile pour soutenir l’effort de guerre entrepris pour soustraire aux visées de l’alliance Bolloré-Ourghoulian, les lambeaux restant de l’empire Lagardère

Mais surtout. Le luxe, ça continue à payer. La crise sanitaire a, à peine, ralenti les ventes. Les HENRY, les High Earners Not Rich Yet, comprenant de plus en plus de millenials, aux revenus se situant entre 100 000 et 250 000 $ ont hâte de prendre le relai de leurs aînés. Et, ils vont s’équiper à leur tour en signes distinctifs. Avant la crise, le taux de croissance du marché du luxe était de l’ordre de 4 à 6 % par an. Il est estimé autour de 1,3 trillions d’euros à l’horizon 2025.

 

Quels leaders pour le marché du luxe ?

Bienheureux donc ceux qui savent profiter des occasions quand elles se présentent. Dés lors qu’ils ont le cash disponible pour ça. C’est apparemment le cas de LVMH. Le fait est que les batailles à venir pour conserver le leadership mondial du marché du luxe risquent d’être rudes. Bien plus que celle qui a permis à LVMH de s’emparer de Tiffany’s.

C’est que le groupe est désormais talonné par le groupe Richemont. Le groupe qui possède, entre autres, Cartier, Van Cleef and Arpels et… 2,9 % de Vivendi. Ah oui, Vivendi ? Mais, oui, Vivendi, le groupe de Mr Bolloré.

En attendant, c’est la valse des directeurs chez Tiffany’s. Les hommes de Mr Arnault sont déjà à pied d’œuvre. Anthony Ledru en est le nouveau PDG, avec à ses côtés, Alexandre Arnault, le fils de son père. Quant à l’ancien directeur général, l’ancien directeur artistique, l’ancienne directrice du marketing, ils ont été priés de faire leurs valises. Luxueuses, naturellement.

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Place au marché chinois et, tiens donc, aux influençeurs ! Comme par exemple, la star des stars des joueurs de football, Cristiano Ronaldo, qui vend ses services à prix d’or ! Normal, on est dans le luxe.

Marc Duteil Journaliste NewsFrance.org
Journaliste, Pigiste | Plus de publications

Né en 1965 à Toulouse, Bernard Duteil est un journaliste reconnu et respecté pour sa rigueur, son analyse pénétrante et son engagement indéfectible pour la vérité. Fils d'une enseignante et d'un avocat, il a grandi dans une atmosphère où l'importance de l'éducation, de l'éthique et de la justice étaient profondément enracinées.

Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences humaines, il est entré à l'Université de Toulouse Jean Jaurès où il a obtenu une licence en communication et journalisme. A la fin de ses études, Bernard s'est lancé dans un voyage autour du monde qui a duré un an, nourrissant sa curiosité insatiable et forgeant sa perspective globale.

Bernard a fait ses débuts journalistiques au "Nouvel Observateur", où il s'est rapidement distingué par son style d'écriture incisif et sa capacité à explorer en profondeur des sujets complexes. Par la suite, il a travaillé pour "Le Monde", où il a couvert des sujets allant de la politique internationale à la culture, avant de rejoindre "France Info" puis se dédier à l'écriture de pige pour plusieurs rédactions dont NewsFrance.org

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