Le taux de rentabilité interne (TRI) des sociétés d’autoroutes historiques est de 7,8 %

Le taux de rentabilité interne (TRI) des sociétés d'autoroutes historiques est de 7,8 %

L’Autorité de Régulation des Transports (ART), voulue par la loi du 6 août 2015, vient de rendre public son premier rapport quinquennal sur les sociétés d’autoroutes. L’ART a pour mission :

d’apporter un éclairage sur les principes financiers qui régissent le fonctionnement des entreprises autoroutières.

Rappelons qu’à ce jour, 19 entreprises concessionnaires gèrent, en France, près de 11 000 km d’autoroutes, dont 7 historiques, soit :

  • Cofiroute
  • ASF
  • Escota
  • APRR
  • Area
  • Sanef
  • SAPN

Par ailleurs, 3 grands acteurs dominent ces entreprises, soit :

  • Vinci
  • Eiffage
  • Albertis

Il ressort de l’analyse de l’ART que le taux de rentabilité interne (TRI) des sociétés concessionnaires est 7,8 % pour les sociétés, dites historiques, et de 6,4 % pour les autres. Soit une hausse de 0,15 % entre 2017 et 2019. A noter qu’il n’y a de création de valeur que si le TRI est supérieur au coût des capitaux investis.

C’est pourquoi l’ART souligne que :

le taux de marge et le résultat net des concessionnaires sont à mettre en rapport avec la forte dette liée à l’octroi de la concession.

De plus, elle met en exergue les effets du confinement qui s’est traduit par une diminution du trafic de 80 % et une perte de l’ordre de 2 milliards d’euros.  Mais, par ailleurs, l’ART souligne, également, que les sociétés d’autoroutes bénéficient d’un rattrapage du gel des tarifs de 2015 sur 2019-2023 et que la durée de leurs contrats de concession a été prolongée. Allongement que la Cour des comptes a critiqué dans son rapport de 2019.

Les préconisations de l’ART pour les sociétés d’autoroutes

Cela dit, force est de constater que la France ne se situe qu’au 18 ème rang pour la qualité de ses infrastructures routières, alors même que 87 % des trajets s’y effectuent par la route. En outre, le Sénat, dans un rapport datant de mars 2017, pointe la détérioration  des réseaux routiers du fait de la diminution des crédits d’entretien. Dès lors, il en résulte une multiplication des limitations de vitesse temporaires et des restrictions de circulation.

Par conséquent, l’ART fait plusieurs préconisations, à l’approche de la fin des contrats de concession, notamment, :

  • d’adapter la tarification à la congestion du trafic,
  • de corréler l’évolution des tarifs à l’évolution du pouvoir d’achat des usagers,
  • de préciser ce qu’il faut entendre par « bon état » du réseau à respecter.

Et, pour les mettre en œuvre, l’ART indique que rien n’interdit d’examiner d’autres voies, entre la poursuite des concessions et la mise en régie, pure et simple.

 

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